de la comédie musicale au film d’horreur, le cinéma français riche et varié

Grands noms du cinéma français et nouvelles pépites annoncées se retrouvent dans la sélection de la 77ème édition du Festival de Cannes.

Jacques Audiard, Christophe Honoré, Gilles Lellouche, Alain Guiraudie et Noémie Merlant font partie des cinéastes français attendus sur la Croisette pour cette 77e édition du Festival de Cannes. Ils retrouveront des réalisatrices comme Agathe Riedinger ou Louise Corvoisier qui sont pour la première fois en sélection officielle.

En lice pour éventuellement une deuxième Palme d’Or après celle obtenue pour Dheepan (2015), Jacques Audiard présentera Emilia Perez, « une comédie musicale (autour) cartels mexicains », a déclaré Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, lors de la présentation de la sélection officielle le 11 avril, à Paris. Au générique du film, l’actrice Zoe Saldana, l’actrice et chanteuse Selena Gomez et l’acteur Edgar Ramírez.

La deuxième participation française au concours « pour un film complètement américain » est le long métrage de Coralie Fargeat, La substance, avec l’actrice américaine Demi Moore et Margaret Qualley. La fiction, au générique de laquelle on retrouve Ray Liotta et Dennis Quaid, est un film de genre, « une horreur corporelle assumée ». « Mettez une protection »a prévenu Thierry Frémaux qui explique qu’il y aura beaucoup de sang. « On a le sentiment qu’il traverse l’écran », il ajoute. En évoquant le style de Coralie Fargeant (Vengeance)Thierry Frémaux en profite pour saluer au passage Julia Ducournau, Palme d’Or 2021 pour Titane.

Christophe Honoré, avec Marcello Mio, est une nouvelle fois en lice pour la Palme d’Or. Il retrouve Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Benjamin Biolay dans un film presque familial puisqu’il s’agit d’une évocation fictionnelle du grand acteur italien, Marcello Mastroianni, le père de l’actrice française. Chiara Mastroianni incarne son double fictif, qui décide du jour au lendemain de vivre dans « à la place de son père ». Il s’agit bien d’une fiction et non d’un documentaire, a insisté Thierry Frémaux.

Le « Diamant brut » de Riedinger, « L’amour ouf » de Lellouche

Après plusieurs visites sur la Croisette, dont celle très remarquée avec LE Grand bain (2018), l’acteur et réalisateur Gilles Lellouche entre en compétition avec J’adore ouf, son « grand projet », une autre comédie musicale française avec Adèle Exarchopoulos et François Civil. La romance, celle de Jackie et Clotaire, qui ont grandi ensemble dans le nord de la France dans les années 80, ont déjà une date de sortie : le 16 en octobre prochain.

Il s’agit du premier film d’Agathe Riedinger, que Thierry Frémaux a décrit comme « une petite-nièce du sud de la France » des frères Dardenne, qui clôture la liste des œuvres françaises candidates à la Palme d’Or. Liane, le personnage de Diamant brut, est une jeune fille dont le désir d’accomplissement passe « par une seconde existence, virtuelle, sur les réseaux sociaux ». « C’est un film extrêmement contemporain », a déclaré Thierry Frémaux. Vincent Cassel est à l’affiche d’un film en compétition, Les Linceuls, LE dernier long métrage du Canadien David Cronenberg.

Dans la section Un Certain Regard, celle des découvertes, trois premiers films français seront présentés : Le Royaume de Julien Colonna, Vingt dieux ! par Louise Courvoisier et Septembre ditd’Ariane Labed. Boris Lojkine proposera, de son côté, L’histoire de Souleymane où il retrouve Nina Meurisse, après Camille (2019). Les festivaliers découvriront également LE Essai de chien, un premier film réalisé par la franco-suisse Laetitia Dosch.

Après Annette, film d’ouverture de l’édition spéciale du Festival de Cannes qui a eu lieu en juillet 2021, Leos Carax revient sur la Croisette et à Cannes Première avec Ce n’est pas moi, un essai autobiographique « plutôt court » Et « éblouissant », selon Thierry Frémaux. Dans cette nouvelle section du festival, Emmanuel Courcol projettera En Fanfare. Sa fiction précédente, Un triomphe, a été sélectionné en 2020, mais n’a pas eu droit à une séance cannoise en raison de la pandémie. « Nous sommes heureux de l’accueillir physiquement » je me suis réjoui le délégué général du Festival de Cannes.