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« Je sais que je n’ai rien fait de mal » (Dopage)

« Comment allez-vous avant cet US Open depuis la révélation de vos tests positifs en début de semaine ?
Ce n’est pas idéal avant un Grand Chelem. Je sais que je n’ai rien fait de mal. J’ai déjà joué avec ça en tête et ça s’est bien passé. C’est un soulagement d’être libéré et je vais essayer de tirer le meilleur parti de ce tournoi.

N’auriez-vous pas aimé que l’information soit rendue publique plus tôt dans la saison ?
Écoutez, c’était un processus très long. Il a fallu des mois pour le gérer. Mais il y a des dates dans tout ce processus et on ne peut pas vraiment choisir quand tout est révélé, ou si c’est révélé. Comme je l’ai dit avant, je suis juste content que ce soit terminé. C’est un grand soulagement pour mon équipe et moi-même. Bien sûr, à cause de tout cela, ma préparation n’était pas parfaite. Mais j’attendais cette annonce, j’attendais le résultat. Maintenant, c’est fait et nous pouvons passer à autre chose.

Est-ce que Giacomo Naldi (son physiothérapeute) et Umberto Ferrara (son préparateur physique) travaillent toujours avec vous ?
Tout d’abord, je voudrais dire qu’ils ont joué un rôle très important dans ma carrière. Nous avons travaillé ensemble pendant deux ans et nous avons réalisé de grandes choses. Mais à cause de ces erreurs, je ne peux plus leur faire confiance. La seule chose dont j’ai besoin en ce moment, c’est de reprendre mon souffle. Ces derniers mois ont été très compliqués, c’était dur d’attendre ce résultat.

C’est difficile de garder un tel secret. Aviez-vous peur que cela soit divulgué ?
Le résultat a été connu lundi. C’était une longue procédure. Tout a commencé par l’erreur de mes collègues. Oui, j’ai toujours eu peur que ça fuite, je suppose. Au début, c’était différent, mais c’est devenu de plus en plus compliqué. J’ai dû parler avec mon équipe, avec des avocats… Vous savez, je ne suis qu’un joueur de tennis, c’est ce que j’aime et c’est ce que j’adore. Mais j’étais quand même content de collaborer avec les organisations antidopage pour obtenir les meilleurs résultats, dans le sens où je savais que j’étais innocent.

« La quantité trouvée dans mon corps était de 0,000000001, ce qui fait beaucoup de zéros avant le 1 »

Il y a eu des cas similaires avec des peines beaucoup plus lourdes. N’avez-vous pas eu peur d’une lourde peine, même si vous saviez que vous n’étiez pas coupable ?
En un sens, c’est très simple. Dès que nous avons été informés des résultats des tests, nous avons essayé de savoir de quelle substance il s’agissait. Umberto (Ferrare) C’est lui qui s’occupait de la nutrition, il connaît les procédures et tout ça. C’est donc vers lui que nous nous sommes tournés. Il a tout de suite compris que cela venait de son spray. Une fois que nous avons su comment la substance avait pu se retrouver dans mon organisme, nous sommes retournés vers les autorités pour tout expliquer et c’est grâce à cela que j’ai pu continuer à jouer. C’était important de donner cette explication. Ils l’ont tout de suite compris. Ils m’ont cru et j’ai pu continuer à jouer.

Tu n’étais pas inquiet ?
Bien sûr que oui. C’était la première fois, et j’espère la dernière, que je me retrouvais dans cette situation. Mais la quantité retrouvée dans mon corps était de 0,000000001, ce qui fait beaucoup de zéros avant le 1. Bien sûr que j’étais inquiet, car j’ai toujours été très prudent à ce sujet. Je pense que je suis un joueur respectueux des règles sur et en dehors du terrain.

« Au moins, ça te permet de savoir qui sont tes vrais amis. »

Pensez-vous que cela va ternir votre réputation ?
C’est une bonne question. Pour moi, pouvoir continuer à jouer au tennis signifiait que je n’avais rien fait de mal. Je savais que j’étais propre. Tout cela a peut-être changé quelque chose dans la perception que les gens ont de moi, mais ceux qui me connaissent savent que je ne ferai jamais rien contre les règles.

C’était un moment difficile et ça l’est toujours parce que c’est arrivé comme ça. On verra comment ça se passe. Au moins ça permet de savoir qui sont ses vrais amis. En fait, non, parce que mes vrais amis savent que je n’aurais jamais rien fait de mal. Pour ma réputation, on verra, il faut passer à autre chose. C’est quelque chose que je ne peux pas contrôler. »

Cammile Bussière

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