"Je reconnais les faits" : ce qu'a dit Robert Ménard, auditionné ce mardi dans l’affaire du mariage refusé d'un homme sous OQTF
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« Je reconnais les faits » : ce qu’a dit Robert Ménard, auditionné ce mardi dans l’affaire du mariage refusé d’un homme sous OQTF

« Je reconnais les faits » : ce qu’a dit Robert Ménard, auditionné ce mardi dans l’affaire du mariage refusé d’un homme sous OQTF

Robert Ménard a été auditionné par un officier de Police Judiciaire ce mardi 23 avril pendant un peu plus d’une heure, dans le cadre de l’affaire de mariage qu’il a refusé de prononcer en juillet dernier, entre une Algérienne sous le tir d’une OQTF et une Biterroise. Conscient de l’illégalité de sa décision, il s’est néanmoins dit « calme et exaspéré » à l’issue de cette audience.

« J’ai été entendu comme suspect libre », explique Robert Ménard à l’issue de son audition par un officier de police judiciaire, ce mardi 23 avril, pour son refus de marier une jeune Algérienne soumise à une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) et une femme biterroise, en juillet dernier. Une audition qui a duré un peu plus d’une heure et « ce qui s’est très bien passé »selon le maire de Béziers. « Je reconnais les faits, je n’ai jamais contesté que c’était illégal », il explique. Sa décision était en fait contraire à l’article 12 de la Convention européenne des droits de l’homme.

« Mais j’ai réitéré que c’est incompréhensible ! On m’accuse d’avoir refusé d’épouser quelqu’un qui devait être expulsé. J’ai contacté le sous-préfet, le préfet, la police aux frontières, le ministre pour qu’ils fassent respecter l’OQTF, en fait. » il a été mis en œuvre trois jours plus tard, mais il fallait le faire avant. Je paie le fait que l’État n’a pas fait son travail, je suis l’otage de ce qui n’a pas été fait.»

Entre les mains du procureur de Montpellier

Quatre personnes de l’administration avaient déjà été entendues avant Robert Ménard dans le cadre de cette enquête. « Elle est désormais entre les mains du procureur de la République de Montpellier (l’affaire ayant été désorientée). J’attends la décision, mais je ne vois pas comment échapper aux poursuites… »

La loi prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 70 000 euros, 5 ans de prison et le non-lieu. Robert Ménard se disait pourtant « sereins mais exaspérés, il faut du bon sens… » Même si cela va à l’encontre de la loi ? « Parfois, il faut changer la loi. »

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