« Je pense que les images de Paris ont donné envie au monde entier de venir », déclare le PDG d’Air France

Air France était le partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques. Elle a transporté athlètes, para-athlètes et supporters lors des deux événements. Anne Rigail, PDG d’Air France est l’invitée économique de franceinfo.

Air France a transporté des athlètes et para-athlètes pendant les Jeux olympiques et paralympiques. A quelques jours de la fin des Jeux paralympiques, mardi 3 septembre, la compagnie n’a plus qu’un défi logistique de taille : le retour des para-athlètes et de leur matériel. Anne Rigail, PDG d’Air France, est l’invitée économique de franceinfo.

franceinfo : Ces deux événements majeurs ont-ils fait fuir les touristes de la destination France cet été ou est-ce tout le contraire ?

Anne Rigail : Nous avions dit que nous nous attendions à revenir au trafic de l’été 2019, donc à environ 125 000 clients par jour, et c’est ce que nous avons fait.

« Il y a eu un effet Jeux Olympiques, puisque la clientèle habituelle de cette période, qui sont des étrangers qui viennent visiter Paris, était beaucoup plus absente. »

Anne Rigail, PDG d’Air France

à franceinfo

Beaucoup de spectateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques étaient français et européens et donc le volume de notre clientèle était très orienté vers des clients en correspondance qui sont de passage à Paris, mais qui ne viennent pas pour visiter Paris ou la France.

Cela veut-il dire qu’a priori, cette période n’est pas bénéfique pour Air France ?

En juin et juillet, nous avons une période qui, comme nous l’avons déjà dit, ne sera pas bénéfique. Cependant, cela a été une réussite extraordinaire en termes d’organisation. Jusqu’à présent, le marathon des Jeux pour nous, à savoir l’arrivée et le départ des athlètes, se passe bien. Il nous reste la dernière étape du marathon qui commence ce week-end avec le retour des para-athlètes, mais pour l’instant, cela se passe bien. C’est une magnifique exposition pour Paris, mais aussi pour Marseille et pour Tahiti. On peut espérer voir le même effet que celui qui est apparu pour les Jeux de Londres, c’est-à-dire de très belles saisons, de très belles années après les Jeux. Je pense que les images de Paris et de la France ont donné envie au monde entier de venir.

Était-ce un tour de force logistique pour Air France ? Avez-vous fait des captations dans le village des athlètes ?

Nous nous sommes préparés depuis plus d’un an pour que ce soit une réussite. Nous avons accueilli 11 000 athlètes et environ un tiers des athlètes et des accrédités ont voyagé en avion. Le défi était en effet de les accueillir au mieux, avec leur perche, leur javelot ou leur kayak.

« Nous avons même recréé un mini-aéroport au sein du village olympique avec Paris 2024 et Aéroports de Paris pour faciliter les retours. »

Anne Rigail, PDG d’Air France

à franceinfo

C’est aussi ce que nous allons faire à partir de ce week-end pour le retour des Jeux paralympiques. C’est environ 1 500 personnes entre les athlètes et les accrédités et c’est un défi majeur pour les athlètes qui voyagent en fauteuil roulant, qui ont généralement deux fauteuils roulants et qui sont très lourds. On doit leur donner leur fauteuil directement à la descente de l’avion et ce n’est généralement pas ce que nous sommes capables de faire, car au niveau logistique, c’est beaucoup d’infrastructures, d’ascenseurs et de ressources humaines. Mais c’est très important car un fauteuil roulant est finalement une extension du corps d’un athlète et/ou d’un client en situation de handicap.

Parlez-vous d’athlètes ou du client moyen ?

Je vous parle des sportifs parce que c’est ce que nous avons fait pour les sportifs et finalement l’enjeu et l’ambition c’est que nous puissions développer ce procédé gratuitement pour nos clients en situation de handicap. Cela nécessite une organisation très lourde, avec Aéroports de Paris, main dans la main, et c’est notre ambition pour l’héritage de ces Jeux.