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« Je n’irai pas à Paris », annonce le pape

Le chef de l’Eglise catholique a annoncé qu’il n’assisterait pas aux cérémonies de réouverture de Notre-Dame de Paris en décembre. Il prévoit toutefois un voyage aux îles Canaries.

« Je n’irai pas à Paris, je n’irai pas à Paris »Dans l’avion le ramenant de Singapour à Rome ce vendredi, le pape François a démenti de la manière la plus catégorique – répétant sa réponse à deux reprises – la rumeur qui assurait qu’il viendrait pour la réouverture de Notre-Dame-de-Paris, prévue les 7 et 8 décembre. L’archevêque de Paris et les autorités françaises avaient officiellement invité le pape pour cet événement.

Interrogé sur ses prochains voyages, notamment dans son Argentine natale, que beaucoup considèrent comme un projet imminent, François a reconnu : « Ce sont mes gens, j’aimerais y aller mais c’est quelque chose qui n’a pas encore été décidé. »

D’autre part, il a clairement indiqué qu’il souhaitait se rendre aux Canaries sans délai, ce qui est une nouveauté pour « être proche » de la « les autorités locales et la population » Le chef de l’Etat italien est actuellement débordé par l’afflux de réfugiés en provenance d’Afrique qui choisissent désormais cette route espagnole depuis que l’Italie a renforcé ses contrôles aux frontières. Un voyage, selon son entourage, qui serait calqué sur la visite surprise qu’il avait effectuée au tout début de son pontificat, en juillet 2013, sur l’île de Lampedusa.

Appel téléphonique quotidien à Gaza

Lors des questions, le chef de l’Eglise catholique, 87 ans, très détendu et en forme malgré la longueur du voyage accompli, a commenté plusieurs situations de tensions internationales en reprenant des analyses qu’il avait déjà formulées. Sur la peine de mort : il faut « l’éliminer lentement » où elle se trouve, en l’occurrence à Singapour, où il n’a cependant pas abordé la question sur place. Concernant la bande de Gaza, il a déploré la guerre qui y sévit « toujours une défaite » et dit « appeler la paroisse tous les jours » Catholique là où ils survivent « 600 personnes ». En ce qui concerne la crise au Venezuela, il a rappelé que « Les dictatures finissent toujours mal. »

Il s’est cependant montré beaucoup plus explicite à propos des élections américaines. Lorsqu’on lui a demandé comment un catholique devrait choisir entre une « candidat pro-avortement » ou un « candidat anti-immigrés »il a rétorqué : « Les deux sont contre la vie ! Celui qui rejette les migrants ou celui qui tue les enfants. Les deux sont contre la vie ! »

« L’avortement est un meurtre »

Donc, « Je ne peux pas décider, je ne suis pas américain. Mais renvoyer les migrants, ne pas leur donner la possibilité de travailler, ne pas leur réserver un bon accueil, c’est un péché, un péché grave », a-t-il ajouté. expliqua François.

Le pape jésuite a ensuite rappelé que c’était l’Ancien Testament qui demandait protection « de l’orphelin, de la veuve et de l’étranger ». Martelage : « Celui qui ne prend pas soin du migrant commet un échec, c’est un péché. Et c’est aussi un péché contre la vie et contre les personnes. »

Avec la même force, le pape a développé l’autre partie de sa réponse en assurant à propos des fœtus que « Les études scientifiques disent que dans le mois de la conception, tous les organes d’un être humain sont présents. Tous ! » Donc « Pratiquer un avortement, c’est tuer un être humain. Que l’on aime ou non ce mot, c’est tuer ! L’Église n’est pas « fermée » parce qu’elle n’autorise pas l’avortement. L’Église n’autorise pas l’avortement parce que c’est un meurtre, un assassinat. Et pour cela, nous devons donner des réponses claires. »

Opter pour le « moindre mal »

Relancé pour savoir si, malgré tout « Dans certaines circonstances, il serait moralement admissible pour un catholique de voter pour un candidat en faveur de l’avortement »le pape a évité de décider, laissant le soin à la « conscience » de chacun, le soin de choisir le « moindre mal »une réponse inédite de sa bouche pour les élections américaines : « En morale politique, on dit que ne pas voter est mal, ce n’est pas bien, il faut voter. Et qu’il faut choisir le moindre mal. Qui est le moindre mal ? Cette dame, ou ce monsieur ? Je ne sais pas, chacun, en conscience, pense et agit. »

Lors de la campagne électorale qui a vu l’élection de Donald Trump, François avait pourtant affirmé que quelqu’un qui construirait « un mur » pour endiguer les migrants, n’était pas « pas chrétien »Mais cette fois, le pape a clairement fait savoir qu’il n’entendait pas prendre parti dans cette nouvelle campagne, tout en exprimant clairement ses vues sur l’avortement et l’immigration.

Je crois que la Chine est une promesse et un espoir pour l’Église

Enfin, interrogé sur la Chine, le pape a confirmé qu’il souhaitait se rendre sur place et que les relations avec les autorités de Pékin étaient « bonnes », notamment en ce qui concerne la nomination des évêques : « Je suis content des dialogues avec la Chine, le résultat est bon. Quant à la nomination des évêques, nous travaillons avec bonne volonté. Je suis satisfait. »

Mais quant à un voyage, pour le moment, c’est un désir du pape mais il n’y a rien de concret :  » La Chine pour moi est un rêve dans le sens où j’aimerais visiter la Chine qui est un grand pays. J’admire la Chine, je respecte la Chine, c’est un pays avec une culture millénaire, une capacité de dialogue et une capacité de se comprendre (…) Je crois que la Chine est une promesse et une espérance pour l’Église. »

Cammile Bussière

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