Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, certains électeurs s’engagent désormais en politique. Ils sont particulièrement motivés par le caractère inédit de la campagne et entendent s’impliquer, quel que soit leur camp politique.
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Cette fin juin, c’est aussi le temps des premières fois : première pancarte, premier don à une fête… Et c’est la première fois que Benjamin prend un tel engagement. « Je suis bel et bien un néo-militant ou un bébé activiste ! admet-il avec un sourire.
A 31 ans, et en pleine reconversion professionnelle, il a du temps à consacrer à la campagne du Nouveau Front populaire : « C’est très simple, aujourd’hui, avec les groupes Whatsapp qui s’organisent, avec Telegram, c’est très accessible. Il suffit d’être un peu intéressé, de cliquer, d’aller sur les sites parce qu’on pense qu’il y a un moment politique », explique Benjamin à franceinfo. Il confie qu’il ne le fait pas « Je n’ai absolument pas envie, et encore moins si on a un parti comme le RN qui gagne, de me dire : ‘Tu n’as rien fait de plus que d’habitude' ».
L’engagement politique est également nouveau pour Louis, ouvrier à Nancy. Il tracte, colle des affiches et défend les idées du Rassemblement national. « C’est la dynamique des femmes européennes qui m’a immergée en politique et qui m’a surtout donné l’espoir que le Rassemblement National puisse arriver à la tête de l’Etat en 2027 », il livre.
A 21 ans, il se dit bien placé pour parler aux jeunes de son âge et les convaincre d’aller voter.
« Dès que je peux, l’après-midi, le week-end, je fais ce que je peux pour aider. »
Louis, un ouvrier de 21 anssur franceinfo
« L’objectif est de combattre les préjugés attribués au Rassemblement national depuis de trop nombreuses années. » définit Louis.
Paul, autre nouveau jeune militant RN, est présent sur Instagram et TikTok : « Sur TikTok, le post que j’ai posté a eu un peu moins de 200 000 vues avec beaucoup de réactions dans les commentaires, beaucoup de positives.il se réjouit. Il y a évidemment des points négatifs, on ne peut pas être d’accord avec tout le monde, mais cela nous permet de toucher des gens qu’on ne connaît pas, qui ne sont pas de la région et de montrer ce que nous défendons. »il dit.
Enfin, c’est pour s’opposer à ce que défend le RN qu’Alix, 24 ans, vient de s’impliquer, à la fois sur le terrain dans sa circonscription, mais aussi sur internet : « C’est un endroit où je compte investir beaucoup parce que j’ai l’impression qu’en termes d’abstention, comme de votes pour les extrêmes, c’est vraiment un endroit qui va être crucial dans cette campagne qui honnêtement me fait beaucoup peur », elle explique.
Ce que ces nouveaux militants ont en commun, c’est l’enthousiasme que leur procure cette campagne express, qui suscite même des vocations chez certains.
Rencontre avec des militants primo-activistes, engagés dans la campagne express pour les élections législatives 2024 – Reportage de Camille Laurent