Mélina Robert-Michon a manqué lundi sa finale des JO-2024 au lancer du disque. La porte-drapeau de la délégation française est apparue loin de son niveau, et a quitté la scène parisienne accompagnée de quelques larmes.
On espérait une meilleure fin à Paris pour Mélina Robert-Michon. Pour ses septièmes JO, à 45 ans – mais pas officiellement les derniers -, la porte-drapeau de la délégation française aux JO de Paris 2024 a tiré sa révérence après une contre-performance, lundi au Stade de France.
Qualifiée pour la finale du lancer du disque, Robert-Michon espérait sans doute un meilleur résultat. Mais la mère de deux enfants, malgré un troisième lancer à 57,03 m, n’a pas réussi à se hisser dans les huit premières places. Elle a terminé bonne dernière, loin derrière le reste du monde et notamment la nouvelle championne olympique américaine Valarie Allman (69,50 m). La lanceuse est apparue en pleurs après son dernier échec, consolé par Serge Debié, son mentor de longue date.
« Je me considère très chanceux d’avoir vécu cela »
« Il y a beaucoup de déception, ce n’est pas pour ça que je suis venue, regrette la grande dame de l’athlétisme français quelques minutes plus tard sur RMC. Je n’ai pas réussi à me lâcher complètement, c’est frustrant. J’avais la capacité de faire mieux qu’en qualifications. Cela fait aussi partie du sport. (…) Je ne me suis pas laissée emporter (par le public) comme j’ai pu le faire en qualifications, je me suis trop protégée de ça. J’avais vraiment envie de bien faire, de faire une belle performance au public… C’est parfois de ma faute. C’était un peu trop académique. »
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Concernant l’ambiance, la lanceuse, qui a tout vu, estime n’avoir jamais connu une telle ambiance à domicile. « Ayant discuté avec mes collègues lanceurs, ils m’ont dit que leur référence était Londres (2012), et là on est clairement au-dessus. On peut en être fier. Je me considère très chanceuse d’avoir vécu ça, mais du coup c’est encore plus frustrant de ne pas en avoir profité davantage. »
Exemple de longévité au plus haut niveau, Mélina Robert-Michon était déjà de la partie aux Jeux de Sydney en 2000. Elle avait annoncé après la naissance de son premier enfant que les Jeux de Londres 2012 seraient ses derniers. Mais sa passion pour le disque l’a rattrapée, pour le meilleur puisque c’est à Rio 2016 qu’elle a enfin décroché une médaille de vice-championne olympique en battant son propre record de France (66,73 m). Ce lundi, elle a confirmé qu’elle serait toujours là la saison prochaine, mais n’a pas encore évoqué une éventuelle présence à Los Angeles en 2028.