Le maire de Béziers est convoqué par les tribunaux pour avoir refusé l’union d’une Française avec son compagnon dans une situation irrégulière en 2023. Seul le procureur peut s’opposer à un mariage, le maire est sous son autorité.
Publié
Temps de lecture: 1 min
/2025/02/17/robert-menard-67b38b630bdae758173765.jpg)
« Ce que je vais lui dire, c’est que je ne veux même pas de douleur symbolique. Parce que c’est pour reconnaître ma culpabilité et je ne suis coupable de rien dans cette histoire »Réagit Robert Ménard à Franceinfo le mardi 18 février.
Le maire de Béziers est convoqué au bureau du procureur de Montpellier mardi à 9h30. Il risque cinq ans de prison, une amende de 75 000 euros et une condamnation à inéligibilité pour avoir refusé de célébrer un mariage en 2023 entre une Française et un Algérien dans une situation irrégulière. Il est attendu dans le cadre d’une procédure de « complexité ». L’élu doit connaître sa sanction mardi matin, mais il prévoit de s’y opposer.
L’élu, proche de l’extrême droite, se défend: l’homme était sous l’obligation de quitter le territoire. « Comment forcer un maire à épouser un homme qui ne devrait pas être dans la salle de mariage devant lui, car il est obligé de quitter le territoire ? « Il se fait emporter.
Seul le procureur peut s’opposer à un mariage, le maire est sous son autorité. S’il refuse sa sanction, Robert Menard devra affronter le tribunal pénal. Pour le gardien des sceaux Gérald Darmanin, la loi doit changer. Un projet de loi en ce sens doit être débattu jeudi, mais le texte risque d’être jugé inconstitutionnel.