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« Je ne sais pas si j’ai rendu le public fier, mais en tout cas le public m’a rendu fier », souligne Ugo Didier.

Après sa médaille d’or sur 100 m nage libre (S9), le nageur français a décroché l’argent sur 100 m dos.

Médaillé d’argent du 100 m dos (S9), épreuve remportée par le Biélorusse Yahor Shchalkanau, Ugo Didier a résumé en zone mixte :« Cette médaille a une belle saveur. Ce matin (mardi), je n’étais pas du tout sereine, j’avais de très mauvaises sensations dans l’eau, ça ne se passait pas comme je le voulais. Ce soir ça allait un peu mieux mais même si j’ai fini fort, dans les 25 derniers mètres, ça manquait clairement, c’est passé un peu au travers. Ce matin, si on m’avait proposé la médaille d’argent, j’aurais signé parce que c’était compliqué. Bien sûr, je voulais ramener l’or, avec une ambiance incroyable. Tous mes proches sont venus, ma famille, je voulais leur ramener cette médaille d’or, faire résonner la Marseillaise. Je me contenterai de l’argent. À Tokyo, j’ai ramené un 4et place. Et aujourd’hui, c’est une médaille d’argent qui est autour du cou. Il y a un peu de déception parce qu’il n’y a pas de Marseillaise, un peu de frustration. C’est une course qui a été nagée relativement lentement par rapport aux standards mondiaux et à ce qu’on a pu faire cette année. Ça montre que ce sont les Jeux, une compétition à part, extrêmement difficile aussi bien physiquement que mentalement, c’est pour ça que la médaille a une saveur particulière. Et pour promettre : « Il me faut juste me remobiliser pour le 200 m quatre nages dans deux jours. »

Ugo Didier (né avec des pieds bots et des membres inférieurs atrophiés), membre des Dauphins du TOEC à Toulouse, a, comme Léon Marchand, apprécié cette ambiance de folie : « Sixième jour de compétition et c’est toujours aussi fou. C’est quelque chose de très très fort. Je ne sais pas si j’ai rendu le public fier, en tout cas le public m’a rendu fier. Je suis fier d’être français. Fier de voir que ce public a répondu présent, qu’il connaît le handisport, qu’il est actif, qu’il encourage. On peut être très fier de cet événement. »

Les matchs qu’il vit avec Lucas, son frère (21 ans) qui s’est qualifié pour les quarts de finale du tournoi de tennis de table (MS9) : « Ça va être quelque chose de génial. J’ai eu la chance de voir son dernier set à la télé. C’est très émouvant de voir son frère aux Jeux paralympiques. J’espère qu’il ira le plus loin possible, qu’on jouera pour la même médaille le même jour. Je lui souhaite le meilleur pour la suite. J’espère qu’il s’éclatera. Je sais qu’il s’amuse, j’espère qu’il pourra exprimer son ping à 100%. »

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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