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« Je ne me suis jamais découragé »


Victime d’une rupture ligamentaire du genou droit fin janvier, le troisième-ligne international est tout proche de revenir sur les terrains.

Le sourire est immense et permanent. Anthony Jelonch, victime d’une grave blessure au genou gauche en février 2023 – il avait réussi à revenir dans six mois pour disputer la Coupe du monde, puis d’une nouvelle rupture des ligaments de l’autre genou le 21 janvier 2024, va enfin rejouer en Top 14 dans deux à trois semaines. Avec envie et ambition.

Vous avez annoncé lundi que votre retour sur le terrain était très proche…
Anthony Jelonch : Je m’entraîne avec le groupe depuis trois semaines maintenant. Ça se passe très bien. On s’est dit que je m’entraînerais un mois, un mois et demi, voir comment je me sens et dès que je serai prête… Dans ma tête, je me sens déjà prête (rire). Mais nous avons pensé qu’il serait préférable d’attendre un mois pour bien s’entraîner avant de recommencer.

Quels sont tes sentiments ?
Elles sont très bonnes. J’avais déjà eu cette blessure la saison dernière donc je la connaissais bien. Après six mois, j’ai pu reprendre avec de bonnes sensations. Par malchance, je me suis blessé au deuxième genou. Je me suis entraîné encore plus dur. Et j’ai repris encore plus vite car la blessure était moins grave que sur le premier genou. Si j’attends encore un peu, c’est surtout pour protéger encore plus mon corps pour pouvoir être au top.

Avez-vous déjà été découragé par cette deuxième blessure grave en moins d’un an ?
C’est fou mais pas du tout. Je ne me suis jamais découragé, je me suis dit qu’il y avait des choses plus graves dans la vie. C’est quelque chose qui est déjà arrivé à d’autres, alors pourquoi pas à moi ? Ce n’est pas de la chance mais on se relève et on travaille dur. Il n’y a eu aucun problème pour moi. Je savais que j’allais revenir pour le début de saison, c’était mon objectif. Avec une grande envie de faire une belle saison et de ne pas me blesser à nouveau cette année !

Savez-vous exactement quand vous serez de retour sur le terrain ?
Pas spécialement, non. Peut-être contre La Rochelle dans deux semaines ou à Montpellier dans trois. Si ce n’est pas un de ces deux matchs, ce sera le prochain. Je ne ressens pas de pression pour reprendre tel ou tel match…

« Si nous voulons être compétitifs dans les deux compétitions, Top 14 et Champions Cup, nous avons besoin de beaucoup de joueurs de très haut niveau. C’est ce que nous avons à Toulouse à tous les postes. »

La tournée du XV de France en novembre est-elle aussi un objectif ?
On verra comment je reprends déjà. La première fois, j’avais plutôt bien repris, et j’avais de bonnes sensations sur le terrain. Je me dis que ce sera pareil. Si je fais de bons matches, et que je mérite d’être appelé, bien sûr que je serai content d’y aller. Si je ne suis pas à la hauteur, je continuerai à travailler. Il y aura d’autres objectifs avec l’équipe de France au cours de la saison et je ferai tout pour être prêt à ce moment-là.

Ugo Mola a connu une grosse rotation la saison dernière, avec près de 60 joueurs utilisés. La concurrence s’annonce rude…
On peut dire qu’on est nombreux, mais on est tous proches. On sait que si on veut être compétitifs dans les deux compétitions, il faut beaucoup de joueurs de très haut niveau. C’est ce qu’on a à Toulouse à tous les postes. Cette compétition est vraiment saine et on se tire tous vers le haut. A l’entraînement, on s’entraîne vraiment bien et dur. Et on sait tous qu’on va avoir notre chance.

Le Stade Toulousain pourra compter sur un Antoine Dupont à temps plein après sa pause à 7. Son titre olympique l’a-t-il rendu encore plus fort ?
Je l’ai revu après les JO, il était super détendu, encore plus avec cette médaille d’or. Il repose encore son corps avant de revenir avec nous. Il reprendra quand il le voudra.Sourire) Nous sommes bien sûr impatients de le retrouver, mais s’il peut bien se reposer et être encore meilleur pour la deuxième partie de saison…

Vous retrouvez un Stade Toulousain champion d’Europe et champion de France. Comment se remotiver pour continuer à gagner des titres ?
Depuis 2019, il y a eu six titres au Stade Toulousain. A chaque fois, on retrouve encore la motivation. Il y a eu deux doublés en cinq ans (2021 et 2024). Il y a des générations qui ont marqué l’histoire du Stade Toulousain et nous voulons en faire partie. Nous commençons à le marquer, mais si nous voulons le faire encore plus, il faut encore gagner. Du steward aux joueurs en passant par l’entraîneur, tout le monde veut gagner !

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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