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« Je ne me demande pas si je vais sauter ou pas » (Ligue 1)

« Comment avez-vous vécu la semaine, où l’on parlait de votre avenir personnel au club ?
J’ai ignoré ce qui se passait et je suis resté concentré sur mon travail. Je sais qu’on ne fait pas de bons résultats (Nantes reste sur 9 matches sans victoire en L1) et que je suis en première ligne. C’est la responsabilité des dirigeants. Tant que je suis ici, je travaille. Comme nous ne allons pas bien, vous aurez compris que j’ai intérêt à me concentrer sur mon travail, et en plus, nous jouons le PSG. Ce qui me préoccupe, c’est comment on peut faire un bon match, faire une bien meilleure performance que celle contre Le Havre (0-2), même si on sait que c’est compliqué.

La prestation face au HAC a rappelé ce sentiment d’impuissance éprouvé la saison dernière…
Oui, mais le scénario ne nous a pas aidé. Le premier objectif est largement évitable. Nous encaissons des buts sur des erreurs individuelles. Le premier a ruiné notre plan. Et puis on a eu beaucoup de ballons mais on n’a jamais pu faire de mal. Je comprends, on a un peu perdu le fil. Il y a certainement une perte de confiance. Nous sommes mentalement fragiles. Les événements qui se sont produits, avec l’arrêt du match, n’ont pas non plus facilité la tâche des joueurs.

« Tant que personne ne me dit : ‘c’est fini’, je suis là et heureux, combatif dans ce que je fais au quotidien. »

Il y a un contexte nantais et une valse des coachs. Ici, la première chose à laquelle on pense, c’est que le coach va sauter, non ?
Si vous voulez me poser la question, je ne vais pas vous donner la réponse ! Ce n’est pas mon domaine. Tant que personne ne me dit : « c’est fini », je suis là et heureuse, combative dans ce que je fais au quotidien. Je ne vous dis pas que j’ai bien dormi (après Le Havre), mais je ne me demande pas si je vais sauter ou pas. Je n’ai jamais reçu autant de messages me demandant comment je vais, mais je vais bien ! Sportivement, je ne suis pas content mais j’ai un travail et une chance fantastique. Personne ne m’a jamais fait de cadeaux, il faut aller chercher des choses.

Qu’allez-vous chercher au Parc ?
On va affronter l’ogre, l’équipe qui écrase la Ligue 1, qui n’a pas perdu un match, mais ça va être un match de football. Tout le monde nous traite de perdants, mais c’est ce qui se passe dehors. Nous ne disons pas que nous allons gagner là-bas, mais nous allons faire preuve de tempérament. Et garder le 0-0 le plus longtemps possible, et on ne sait jamais dans le football.

Vos joueurs abandonnent ?
Ce qui est très important, c’est que je regarde les joueurs lorsque je les salue le matin au petit-déjeuner. Je ne les vois pas vaincus. Et je suis cash, on se dit des choses. Ils sont conscients de la situation. On a des joueurs qui ont déjà vécu ce type de situation, avec des supporters virulents. Nous ne sommes pas à la surface, nous voyons ce qui se passe.

« Vous n’avez pas le droit de venir, restez dans les tribunes. Exprimez-vous là-haut. Si vous avez envie de crier, de crier, de nous narguer, de nous insulter si vous le souhaitez, mais ne venez pas sur la pelouse. »

Comprenez-vous la réaction des ultras de la Brigade de la Loire ?

Bien sûr, je les comprends mais je condamne leur façon d’agir. Le terrain est interdit. Vous n’êtes pas autorisé à venir, restez dans les tribunes. Exprimez-vous là-haut. Si vous avez envie de crier, de crier, de nous narguer, de nous insulter si vous le souhaitez, mais ne venez pas sur la pelouse. On ne peut pas sanctionner le club, les joueurs et se sanctionner nous-mêmes. Ce n’est pas possible. Je comprends la colère mais il y a des choses que tu ne devrais jamais faire. Que vont-ils faire ? Vous venez nous attaquer ? Qu’est-ce que cela signifie? Es-tu un voyou ? C’est interdit. Arriver cagoulé n’est pas normal. Cela veut-il dire que vous êtes prêt à faire des choses sérieuses ?

La commission s’est montrée plutôt indulgente avec Nantes, qui aura droit à ses supporters pour le derby contre Rennes…
Oui, je suis content qu’elle n’ait accordé qu’une fermeture partielle du stand

. Le comité a pris en compte le fait que le match était terminé. Et surtout, il n’y a pas eu de violence. »

Jeoffro René

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