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« Je ne donne pas d’argent pour me faire botter le cul », l’échange tendu entre Pécresse et Hidalgo

« Je ne donne pas d’argent pour me faire botter le cul », l’échange tendu entre Pécresse et Hidalgo

Le président de l’Île-de-France et la maire de Paris se sont affrontés lors d’une réunion pour les JO au sujet du budget des transports publics.

Pas de trêve olympique pour Valérie Pécresse et Anne Hidalgo. Loin d’enterrer la hache de guerre, les deux rivales politiques se sont déchirées lors d’une rencontre pour les Jeux olympiques. Un échange de propos animé capté par les caméras de la série documentaire Au cœur des Jeux , réalisé par Jules et Gédéon Naudet, et dont le premier épisode a été diffusé lundi soir sur France 2, quatre jours avant la cérémonie d’ouverture.

Au cœur des dissensions entre le président de la région Île-de-France et la maire de Paris, le budget des Jeux. Initialement fixé à 3,8 milliards d’euros, il a été porté à 4,4 milliards d’euros, en raison d’une inflation à 15%, explique Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, dans le documentaire. L’ancien champion olympique de canoë-kayak a également anticipé d’éventuelles tensions : « Les réunions où l’on parle du budget sont souvent les réunions les plus tendues, les plus difficiles. Autour de la table, on a des acteurs politiques qui sont forts, qui défendent leurs intérêts, et comme dans un vestiaire sportif, il y a des frictions, c’est direct, il y a un peu de bagarre de temps en temps. »

Le patron de Cojo avait raison. En abordant la question de « transport de personnes accréditées »Valérie Pécresse n’a pas retenu ses coups contre la maire de Paris. « Nous travaillions initialement sur un budget de 200 millions, maintenant nous sommes déjà à 252 millions d’euros et ils nous en demandent plus »elle commence par rappeler l’implication financière d’Île-de-France Mobilités (IDFM), le réseau de transport parisien géré par la région. « Si nous devons nous engager sur un montant plus élevé, j’apprécierais que les partenaires autour de cette table disent du bien des transports publics, et en particulier des transports publics olympiques, et disent aussi du bien des tarifs olympiques. Car ces « tarifs olympiques » permettent de financer l’intégralité des Jeux et les coûts supplémentaires que d’autres ne veulent pas supporter », a attaqué l’élu des Républicains.

Dans le viseur de la patronne régionale, Anne Hidalgo, qui avait jugé en novembre dernier que les transports en commun ne seraient pas prêts à accueillir les visiteurs à Paris. La maire avait mis une pièce dans la machine lorsqu’elle s’était opposée à l’augmentation du prix des titres de transport, qui devaient être gratuits pendant les Jeux olympiques, avant que la région ne décide d’augmenter leur prix, en raison des surcoûts liés à l’inflation.

Quelques instants plus tard, Valérie Pécresse revient à la charge, plus acerbe : « Et puis, disons de bonnes choses sur les transports olympiques autour de cette table, car je ne donne pas d’argent pour me faire botter le cul. » Réponse calme mais défensive de l’accusé : « Franchement, la taxe foncière parisienne y est pour beaucoup. » « Mais je ne dis pas que Paris est une ville de m… »interrompt Valérie Pécresse. « Moi non plus »répond Anne Hidalgo. «Sur les transports, c’est à discuter»son interlocuteur décide.

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