« Je n’ai pas vu une telle violence depuis Besiktas en 2017 », un stadier raconte la rixe entre supporters lyonnais
De violents affrontements ont éclaté dimanche entre supporters de l’OL, après la victoire (2-0) contre Nantes en Ligue 1. Un antagonisme naissant entre un nouveau groupe ultra et l’histoire des virages nord et sud ont provoqué cet incident.
Face aux violences depuis ses tribunes, l’Olympique Lyonnais a assisté, impuissant, à de violents affrontements entre supporters de son équipe dimanche, juste après la victoire (2-0) des hommes de Pierre Sage contre le FC Nantes. Le nouveau groupe d’ultra supporters des Six-Neuf Pirates, regroupant notamment d’anciens membres des kops historiques, a été attaqué de toutes parts à la sortie de son bloc, situé sous l’un des écrans géants du Groupama Stadium.
Ce groupuscule d’une cinquantaine de membres, créé en réaction aux incidents survenus au Vélodrome le 29 octobre 2023 où plusieurs ultras lyonnais se sont rendus coupables d’insultes racistes et de saluts nazis, a été créé en fin de saison dernière. Si le comportement de ses adhérents a été impeccable jusqu’à présent, leur présence en tribunes est peu tolérée depuis le début de saison par les principaux groupes ultra lyonnais (Bad Gones situé dans la courbe nord et Lyon 1950 basé dans la courbe sud). , dont certains membres flirtent avec l’ultra-droite.
« Les piranhas attaquent leurs proies »
Un stadier interrogé par le quotidien L’Equipe a témoigné de ce qu’il a vu et de ce qu’il a ressenti depuis sa position, sentant la tension monter en flèche à l’approche du coup de sifflet final. Plusieurs dizaines de personnes sont venues se rassembler dix minutes avant la fin du temps réglementaire. Puis d’autres groupes se sont rassemblés au même endroit, tous visant un seul objectif : l’affrontement. Alerté du danger, le SNP a quand même coulé, bravant les avertissements des stewards. Inévitablement, la bagarre éclata.
«Dès que le SNP est arrivé en bas, cela a soudainement ressemblé à une fourmilière», a raconté le steward à nos confrères. » Des Piranhas attaquant leurs proies, plus d’une centaine d’entre eux sont tombés dessus. Mon collègue a immédiatement alerté en criant » les Pirates sont attaqués ! » Pendant le combat, j’ai aussi vu un Pirate utiliser un soda pour sortir de cinq gars, mais ils l’ont vraiment compris… Hormis le match contre Besiktas en 2017 auquel j’ai assisté, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu une telle violence.
Les fauteurs de troubles ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes. Des armes, dont des couteaux, ont été retrouvées sur les lieux de l’affrontement, deux personnes légèrement blessées ont été soignées. L’un d’eux a été poignardé. « Ces événements sont indignes de nos armoiries », a écrit sur X le directeur général de l’Olympique Lyonnais Laurent Prud’homme, condamnant « très fermement » ces « affrontements et attentats ». Les Six-Nine Pirates (SNP) ont exigé du club « une réaction ferme » contre « toute forme de discrimination ou de violence ». Dans un communiqué, les Bad Gones ont réclamé la même intransigeance envers le SNP, accusé d’avoir aggravé la situation.