« Je n’ai pas les mots pour décrire l’horreur des images », Ibrahima Konaté au sujet de la guerre au Moyen-Orient
Ibrahima Konaté n’est pas un homme qui se cache. Le défenseur n’aborde jamais les questions lors des conférences de presse, même les plus sensibles. Ce mardi, il a longuement répondu à un collègue lui demandant si le match contre Israël, jeudi à Budapest, pouvait être considéré comme un simple match de football. La réponse était claire.
« On ne va pas dire que c’est un match comme les autres… en réalité oui, c’est parce qu’on va jouer au football, il a d’abord répondu. Mais ce qui se passe dans le monde ne nous laisse pas indifférents. Ce que nous voyons sur les réseaux sociaux est abominable. Je n’ai même pas les mots pour décrire l’horreur que nous voyons. Après, j’ai la lucidité de me dire que ce qui se passe est très grave, mais je m’inquiète pour les jeunes. Nous entendons des adultes pleurer sur ce qui se passe dans le monde, mais imaginons des enfants ouvrant leur téléphone. A huit ou dix ans, on voit des gens décapités. Qu’est-ce que cela va créer pour les nouvelles générations ? Nous n’en avons aucune idée ! »
« Au-delà de la religion et des conflits, nous sommes des êtres humains… »
«Je m’inquiète pour ces générations, il a continué. Mais aussi pour tous les civils qui sont tués en masse. Cela me fait mal. Il ne faut pas négliger tout ce qui se passe. Nous voulons simplement la paix dans le monde et je parle au nom de tous ici. Si nous pouvions aider par notre comportement, nos paroles, notre gentillesse… Au-delà de la religion, des conflits, nous sommes des êtres humains… Si seulement nous pouvions nous en souvenir. La vie est courte, il faut être heureux. »