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« Je n’ai pas dormi d’un clin d’œil » : la colère d’un patient des urgences après sa nuit dans le garage d’un hôpital de Haute-Marne

« Je n’ai pas dormi d’un clin d’œil » : la colère d’un patient des urgences après sa nuit dans le garage d’un hôpital de Haute-Marne

Un homme venu aux urgences de Langres (Haute-Marne) pour des douleurs au ventre s’est retrouvé pris en charge dans le garage de l’hôpital.
Il témoigne auprès de TF1 pour dénoncer cette situation.

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Le 13 heures

« Voici mon lit, le drap blanc de séparation, nous étions quatre…« Gérald Claudet n’est pas prêt d’oublier sa nuit épuisante, qu’il a filmée, aux urgences de l’hôpital de Langres, en Haute-Marne. Un sol en béton, aucune intimité, pas de toilettes à proximité, plusieurs patients partageant l’espace… Admis à l’hôpital établissement le 26 octobre pour inflammation intestinale, il a été placé, faute de place libre, au garage des urgences.

« La première chose qui me vient à l’espritdit-il dans le reportage de TF1 à retrouver ci-dessus, c’est ‘mais qu’est-ce que je fais ici ? Mais qu’est-ce que je fais réellement ici ? Pourquoi est-ce qu’on me met réellement dans un garage ? Vous avez un bruit assourdissant accompagné d’un son aigu provenant de la ventilation mécanique. C’est un garage donc forcément il y a des aérations, et derrière ça, j’ai pas dormi de la nuit« .

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L’histoire de Gérald Claudet, qui a écrit au ministère de la Santé, n’est pas exceptionnelle. Une autre vidéo tournée au même endroit quelques jours plus tôt prouve que la situation est récurrente. L’hôpital, contacté, n’a pas répondu aux sollicitations de notre équipe, mais un médecin urgentiste de l’établissement, joint par vidéo, affirme que jusqu’à dix personnes y ont été soignées dans des conditions précaires. « Il y a eu des transfusions effectuées dans le garageassure Carina Poinsot. C’est indescriptible, c’est inacceptablecontinue-t-elle. Nous n’avons pas de solution, nous n’en avons plus… Nous arrivons au bout. Nous ne pouvons pas laisser partir les patients« .

L’hôpital de Langres a récemment fermé une dizaine de lits, et n’est pas le seul, loin de là, à connaître des difficultés. En France, en 2023, 5 000 lits auront été supprimés. Les syndicats alertent les pouvoirs publics. « Aujourd’hui, la logique de tous les soins ambulatoires et les restrictions imposées au personnel soignant atteignent des limites qu’il faut rapidement inverser avant de sombrer dans un point de non-retour et un futur cataclysme sanitaire.« , prévient Jean-François Cybien, président de la coalition Action Praticiens Hôpital (APH) dans notre rapport. Le personnel de l’hôpital de Langres a manifesté le 19 octobre pour exprimer son inquiétude.


La rédaction de TF1info | Reportage Sophie De Vaissière, Caroline Philippe

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