Prévu pour durer quatre mois, le procès pour viol de Mazan pourrait facilement être décrit comme une longue audience. Une imposture, en réalité : avec 51 accusés, et autant d’expertises, de témoins de personnalité et de plaidoiries, elle se déroule à un rythme effréné, parfois au détriment des débats. Quinze semaines étaient prévues, pas une de plus. Les experts le savent, et s’adaptent : pour l’un des hommes jugés, la présentation du rapport psychiatrique n’a pas duré plus de sept minutes.