"Je n'ai jamais voulu l'écraser", assure le conducteur du SUV
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« Je n’ai jamais voulu l’écraser », assure le conducteur du SUV

« Je n’ai jamais voulu l’écraser », assure le conducteur du SUV

« Une affaire dramatiquement simple », selon l’avocat de l’automobiliste soupçonné d’avoir tué un cycliste mardi dernier à Paris. L’homme de 52 ans qui conduisait un SUV a été mis en examen et écroué vendredi, conformément aux exigences du parquet, qui a insisté sur le « trouble à l’ordre public ». « Quelqu’un est mort, en pleine rue, et ça émeut les Français. »

« Je n’ai jamais voulu l’écraser », s’est défendu le conducteur. «Je suis désolé pour ce qui s’est passé. Je n’ai jamais été un voyou, je n’ai jamais côtoyé des casseurs », a encore assuré Ariel M. lors d’une audience devant un juge des libertés et de la détention. Après avoir pleuré à plusieurs reprises au cours de l’audience, l’homme aux cheveux grisonnants est resté silencieux lorsque le magistrat a ordonné son incarcération.

Un « père de famille tranquille » et « croyant »

« Le trouble à l’ordre public est évident, mais il s’agit d’un homicide involontaire », a déclaré l’avocat de l’automobiliste, Franck Cohen. Ce dernier a plaidé qu’il s’agissait « d’une erreur de manœuvre ou d’une perte de contrôle du véhicule dans le stress et l’angoisse d’une situation conflictuelle dont il tentait de s’extirper », a-t-il plaidé. .

Me Cohen a balayé du revers de la main le profil dangereux esquissé par le procureur. « C’est un père tranquille de quatre enfants, dont deux dépendants, qui a emmené sa fille de 17 ans chez l’ophtalmologiste. » Son client s’est « arrêté » lorsqu’il a vu « dans le rétro » qu’une attroupement s’était formée. Lorsqu’il a aperçu le jeune homme au sol, « il a tenté de le réanimer, il n’y a pas eu de délit de fuite. Il ne se serait jamais enfui, c’est un homme très religieux », a souligné M. Cohen.

Une version endommagée

Sept témoignages mettent cependant à mal la version du conducteur de ce drame, survenu mardi à 17h45, boulevard Malesherbes, dans le 8e arrondissement. Selon ces témoignages et le recours à la vidéosurveillance, « le conducteur du véhicule remontait la piste cyclable sur 200 mètres et aurait roulé sur le pied du cycliste qui se trouvait à sa gauche », a rapporté le parquet en fin d’année. sa garde à vue.

Le jeune homme, Paul Varry, « a frappé sur le capot pour alerter le conducteur, qui a dans un premier temps reculé, libérant son pied », poursuit le procureur de la République.

« Le cycliste avait laissé tomber son vélo et s’était positionné à l’avant gauche de la voiture, manifestant son mécontentement. Le conducteur a alors tourné ses roues vers le piéton et a repris sa route dans sa direction », a-t-il ajouté. « L’autopsie a confirmé les marques du corps traversé par le véhicule » et « la vidéosurveillance montre une élévation de l’avant, puis de l’arrière du côté gauche du véhicule », a précisé le parquet.

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