« Je n’ai jamais su pourquoi » : Très ému, Jean-Pierre Foucault s’exprime sur l’assassinat de son père en Algérie
Ce 29 septembre, Jean-Pierre Foucault était l’invité de Frédéric Lopez dans « Un dimanche à la campagne » sur France 2 en compagnie du chanteur Anggun et de l’humoriste Arnaud Tsamère. L’occasion pour l’animateur de faire de rares confidences sur son enfance marseillaise, avant ses débuts sur les ondes de ce qui s’appelait encore Radio Monte-Carlo (RMC). Né en 1947 à Marseille, le présentateur star est le fils d’une survivante des atrocités nazies pendant la Seconde Guerre mondiale, Paula, et d’un résistant, Marcel Foucault, qui a sauvé sa mère en la cachant avec son neveu et sa nièce. . « Le malheur et la détresse ont créé leur bonheur« , résume-t-il.
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« À 14 ans, je suis devenu adulte. Mon cœur s’est endurci”
Mais plus tard, un autre malheur frappe sa famille. « Mon père était importateur/exportateur de fruits et légumes. Un jour, le 19 ou le 20 février, il est parti en Algérie pour, m’a dit ma mère, vérifier les comptes de l’entreprise. Et le 22 février 1962, il reçut une balle dans le dos et une fois dans le cou dans la rue. Nous ne savons pas pourquoi, je n’ai jamais su pourquoi« , dit-il, très ému. Marcel Foucault a en effet été assassiné de deux balles dans le dos par des assaillants inconnus à Alger le 22 février 1962, alors que son fils n’avait que 14 ans. La famille n’en connaîtra jamais les raisons. meurtre, car l’enquête s’est arrêtée lorsque l’indépendance de l’Algérie a été proclamée.
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« On me dit « ton père a eu un accident de voiture ». J’imaginais qu’il allait revenir, avec des béquilles, je ne sais pas. J’ai attendu que la porte s’ouvre et que mon père entre en boitant. Et il n’est pas revenu« , confie encore l’animateur. « C’est ainsi qu’à 14 ans, je suis soudainement devenue adulte. Mon cœur s’est endurci« , admet-il. « Je suis devenu quelqu’un d’autre, y compris à l’école. C’est pour ça que j’ai commencé à faire le clown, pour éviter qu’on me pose l’éternelle question : ‘pourquoi ton père a-t-il été descendu dans la rue ?' » C’était tout le temps comme ça. , il explique en outre. « En fait, il m’a aidé à faire mon travail« , explique-t-il. Puremédias vous invite à visionner la séquence dans la vidéo ci-dessus.
« Mais cela m’a fait comprendre que désormais, l’avenir m’appartenait. Et que c’était à moi seul de gérer« , ajoute-t-il. Orphelin de son père, il est devenu « adopté par la nation« . »Ce qui m’a le plus blessé dans ma vie d’adolescente, et probablement aussi pour mes sœurs, c’est lorsque j’ai reçu ma carte de pupille de la nation.« sur lequel était écrit le nom de son père. »Il y avait les mots « mort pour la France », mais un fonctionnaire avait pris une règle et barré les mots. Alors mon père est mort pour rien« , se souvient-il, les larmes aux yeux. « Et j’ai jeté cette carte. Je voulais montrer à la France que je n’avais pas besoin de me laisser adopter. Je vais me débrouiller tout seul.«