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« Je n’ai jamais été aussi affûté », s’enthousiasme Florent Manaudou en forme olympique

En quête d’une quatrième médaille consécutive en quatre JO dans sa distance fétiche du 50 m nage libre, Florent Manaudou tentera de se qualifier ce jeudi pour les championnats de France. Avec un avantage : cela faisait bien longtemps que le nageur antibois n’avait pas été aussi en forme à 33 ans !

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Florent Manaudou réagit après avoir battu son record du 100 m nage libre en 47''90 lors des championnats de France de natation à Chartres, le 18 juin 2024. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

C’était une évidence pour tout le monde lors de son arrivée ce week-end dans la région chartraine, y compris pour ses partenaires de l’équipe de France. La silhouette de Florent Manaudou s’affine. « Juste en termes de physique, je n’ai jamais été aussi vif« , dit-il en riant.

Plus de 109 kilos sur la balance pour le mois de mars, le champion olympique 2012 a fondu. « J’y suis retourné en me disant que j’allais essayer de garder mes forces et de perdre du poids pour avoir un meilleur rapport puissance/poids, poursuit Florent Manaudou. Depuis, j’ai perdu du poids assez régulièrement et j’en suis à 101 kilos. Comme entre 2013 et 2021« .

Pendant longtemps, le colosse de 1,99 m pour une envergure de bras de 2,08 m a toujours assumé une hygiène de vie pas toujours compatible avec l’ascétisme d’un sportif de haut niveau. Cette fois, le capitaine des Bleus a consenti quelques sacrifices.

« J’ai décidé de ne pas trop manger entre les repas, dit-il en souriant. Le problème c’est que j’aime manger beaucoup. Dès qu’il y a quelque chose sur la table, je le mange. C’était un peu une privation. J’ai essayé de rester fort en mangeant un peu moins. Il y avait des moments où je n’avais pas beaucoup d’énergie parce que j’avais une dette calorique. » Au point d’avaler une barre de céréales à la fin de certains entraînements.

Mais il ne s’agit pas uniquement de perdre des kilos, il faut avant tout être utile. « Prendre de la force pour gagner en force et ne pas pouvoir la transmettre dans l’eau ne sert à rien, résume Denis Auguin, l’entraîneur principal de l’équipe de France. Vous devez trouver le point d’équilibre entre le poids réel que vous devez déplacer et le pourcentage que vous pouvez utiliser dans l’eau. C’est ce qui est décisif. Sinon, un haltérophile serait champion olympique du 50 m nage libre mais ça ne marche pas comme ça« .

Le bénéfice pour ses courses se fait déjà sentir. « Le fait d’avoir perdu de la masse musculaire m’a rendu un peu plus élastique, un peu plus mobile, détaille Florent Manaudou. J’ai également fait beaucoup de travail de mobilité ces deux derniers mois. Peut-être que j’irai un peu moins vite à 15 mètres car j’aurai un peu moins d’inertie et moins de poids mais si j’arrive à sortir avec de la vitesse, ce sera plus facile de l’y amener. à la fin« .

Mardi matin à Chartres, celui qui est candidat au poste de porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture a battu son record du 100 m nage libre en 47’90 (c’était seulement la troisième fois de sa longue carrière qu’il tombait sous la barre des 49 secondes). En attendant le 50 m nage libre. Le gorille, son surnom, semble insubmersible malgré le poids de ses années !

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