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« Je n’ai aucune consigne de vote à donner », déclare Philippe Diallo, qui garantit « aux joueurs toute liberté d’expression »

Si la Fédération française de football, à travers son président Philippe Diallo, a réitéré son intention de rester neutre dans le débat politique actuel, elle souhaite garantir la liberté d’expression des joueurs de l’équipe de France.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Le président de la fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, lors de sa conférence de presse à Paderborn (Allemagne), le 18 juin 2024. (FRANCK FIFE / AFP)

Les propos d’un président de la Fédération française de football en conférence de presse, en pleine compétition, sont rares. Mais Philippe Diallo a créé la surprise mardi 18 juin en se présentant devant des journalistes à Paderborn (Allemagne). Une prise de parole annoncée à 1h30 le même jour par le chef de presse des Bleus, à l’issue du match remporté (1-0) par les Tricolores face à l’Autriche. La raison ? S’exprimant publiquement pour la première fois sur la situation politique en France et les commentaires qui ont suivi chez les Bleus.

« J’ai toujours dit que je garantissais aux joueurs une totale liberté d’expressiona assuré Philippe Diallo. Ce sont des jeunes qui ont un regard sur la société, ce n’est pas à moi de les brider sur un certain nombre de sujets qui concernent leur génération. C’était très bien, ça fait partie du devoir d’un citoyen d’aller voter. Certains sont allés plus loin dans leur position et je respecte parfaitement leur ligne. Simplement je suis président d’une fédération, je n’ai aucune consigne de vote à donner aux Français. Notre fédération, forte de 2,4 millions d’adhérents, doit rassembler les Français dans leur diversité d’opinion. C’est normal que la Fédération n’ait pas la même liberté d’expression que les joueurs. ».

La dernière fois qu’un président de la Fédération a été invité en pleine compétition, c’était en 2016, lorsque Noël Le Graët venait à l’issue du premier tour d’un Euro organisé par la France, ou en 2010, lorsque Jean-Pierre Escalettes venait expliquer le exclusion de Nicolas Anelka du groupe à la Coupe du monde.

Là, pas de crise, mais une volonté de clarifier ses positions. Dans un communiqué samedi, la FFF a rappelé qu’elle était associée « l’appel nécessaire au vote, une exigence démocratique »et qu’elle voulait « que sa neutralité en tant qu’institution soit comprise et respectée de tous, ainsi que celle de la sélection nationale dont elle a la charge.. Une neutralité que Kylian Mbappé n’avait pas observée, le lendemain, en se positionnant contre « les extrêmes ».

Une position que le président des « 3F » ne regrette pas : « Je me souviens que dans le passé, les gens disaient que les footballeurs n’avaient aucune idée de rien et qu’ils devaient taper dans un ballon. Je pense que nous devrions surtout nous en féliciter aujourd’hui.»a-t-il assuré, tout en espérant néanmoins que « l’équipe de France rassemble les Français autour d’un même maillot ». Et alors que selon Kylian Mbappé, les Bleus envisageraient de publier un communiqué commun, Philippe Diallo a affirmé ne pas en connaître le contenu. Il veut juste « que l’équipe de France n’est pas exploitée » par les différents partis politiques.

Interrogé sur la possibilité de travailler avec un potentiel ministre des Sports issu du Rassemblement national, Philippe Diallo a déclaré qu’il « respectueux de la tradition républicaine ». « Les élections, lorsqu’elles se déroulent dans un cadre démocratique, produisent un résultat. Les Français choisiront à qui ils ont confiance et en tant qu’institution fédérale, nous respecterons leur opinion. »il ajouta.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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