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« Je n’ai aucun doute sur les intentions belliqueuses » de Justice pour les Ours qui appelle à manifester à Romans-sur-Isère, affirme l’avocat de l’un des accusés

« Dans ce tract, c’est un hommage à toutes les victimes du chaos migratoire qu’est devenue la France », dénonce l’avocate qui dit faire face à « un véritable déferlement de haine » depuis qu’elle a porté plainte contre le collectif d’ultra droite.

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Le collectif d'extrême droite Justice pour la nôtre a distribué des tracts appelant à manifester le 30 novembre à Romans-sur-Isère. (LISA GUINIC / RADIO FRANCE)

« Je n’ai absolument aucun doute sur les intentions guerrières » du collectif d’ultra droite qui appelle à se rassembler samedi 30 novembre après-midi à Romans-sur-Isère (Drôme), a déclaré sur franceinfo Élise Rey-Jacquot, l’avocate d’un des hommes mis en examen dans l’affaire de la mort de Thomas , tué il y a un an à Crépol.

Selon elle, le tract distribué aux habitants de Romans-sur-Isère par le collectif Justice pour les nous est « la démonstration parfaite ». « Dans ce tract, c’est un hommage à toutes les victimes du chaos migratoire qu’est devenue la France », dénonce l’avocat. « On a une confusion qui s’opère parfaitement avec le drame de Crépol, dont je rappelle qu’aucun des mis en examen n’est de nationalité étrangère ou sous OQTF. (obligation de quitter le territoire français)« , se souvient Élise Rey-Jacquot.

Plusieurs rassemblements sont prévus samedi à Romans-sur-Isère en mémoire du jeune Thomas. Des rassemblements initialement interdits par la préfecture de la Drôme qui ont finalement été autorisés par le tribunal administratif de Grenoble. La préfecture de la Drôme a justifié lundi son interdiction des rassemblements par la crainte de « d’importants troubles et affrontements idéologiques à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Crépol et Valence ».

Élise Rey-Jacquot et son collègue, Me Bilel Hakkar, ont porté plainte mercredi contre le collectif d’ultradroite Justice pour la nôtre, qui organise l’un des rassemblements à Romans-sur-Isère. Depuis, assure l’avocat, « avec ma compagne nous avons eu un véritable déchaînement de haine, des menaces de mort, des insultes racistes envers ma compagne et misogynes à mon égard ».

Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer la lenteur de l’enquête menée depuis un an, l’avocat indique que « l’enquête est loin d’être terminée, il y a 14 personnes inculpées et l’objectif de l’enquête est de déterminer les responsabilités de chacun. De nombreuses actions d’investigation ont été menées mais il reste encore beaucoup à faire »précise-t-elle.

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