« Je n’accepte pas qu’on me traite de violeur » – Libération
À la barre
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Interrogés ce mercredi 25 septembre devant le tribunal correctionnel de Vaucluse, deux prévenus ont utilisé, à leur manière, la notion d’intentionnalité pour minimiser leur responsabilité dans les viols présumés.
Attention : cet article contient des descriptions de violences sexuelles et peut être choquant.
Son masque sanitaire est baissé sous son menton, ses lunettes de soleil et sa casquette sont posées sur le banc. Déféré au Tribunal pénal départemental pour viol aggravé, Husamettin D. justifie sa tenue lors de son interrogatoire, ce mercredi« (C’est à cause de) cette médiatisation, c’est pour ça qu’on se cache, ce n’est pas honteux, c’est un piège… on est tombés dans un piège ! » Agé de 43 ans, cet ouvrier fait partie des 35 accusés niant les faits reprochés parmi les 51 poursuivis pour viol aggravé.« Je n’accepte pas qu’on me traite de violeur, je ne suis pas un violeur, c’est un fardeau trop lourd à porter », il avait osé quelques secondes plus tôt, la voix tremblante, sous le regard consterné de Gisèle Pelicot, à qui il n’adressait pas un regard.
Derrière lui, la salle d’audience s’est vidée. Face à Gisèle Pelicot accompagnée de son fils, les six accusés amenés à être interrogés cette semaine, Dominique Pelicot et leurs avocats reçoivent sa parole sur des bancs clairsemés. Face à l’architecte de ce système de violence qui a consisté à violer et faire violer sa femme par des inconnus recrutés sur internet, les deux accusés interrogés