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« Je me suis dit que ça ne partirait jamais », avec la victoire de Richard Carapaz, la fin d’une longue disette pour les échappés

Au cours des 14 dernières étapes, la victoire n’était revenue qu’une seule fois à un échappé. Jusqu’à mercredi et la victoire en solitaire de l’Equatorien à SuperDévoluy.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Wout Van Aert et ses coureurs tentent de s'échapper lors de la 17e étape du Tour de France le 17 juillet 2024. (DAVID PINTENS / BELGA MAG / AFP)

Mercredi 17 juillet, l’échappée est allée jusqu’au bout. Ce qui devait être un scénario ordinaire sur le Tour de France est devenu une anomalie cette année. Avec la victoire de Richard Carapaz lors de la 17e étape, c’est seulement la quatrième fois sur cette édition qu’une échappée résiste au peloton.

Cela avait commencé en fanfare en Italie avec Romain Bardet et Kévin Vauquelin. Puis, plus rien ou presque. Un gâteau conséquent de 14 étapes confisquées par les favoris et les sprinteurs, dont seul le facétieux Anthony Turgis parvint à croquer lors de la 9e étape.

Dans les dix jours qui suivirent, les aventuriers exprimèrent leur déception. « « Ce n’est pas nous qui avons les cartes en main : c’est soit Visma, soit UAE, soit peut-être Quick Step. »a déploré David Gaudu (Groupama-FDJ) mardi matin. « Il faut en laisser un petit peu aux échappés, sinon ça ne donne pas envie d’attaquer franchement. Ce serait bien qu’ils en laissent cette troisième semaine, il y a des gars qui sont à plusieurs heures de route (au classement général)il n’y a rien à craindre pour eux »désespéré Bruno Armirail (Decathlon-AG2R La Mondiale).

« Les deux étapes de mercredi et jeudi, si l’échappée n’allait pas au bout, je ne comprenais plus rien. »

Guillaume Martin, coureur Cofidis

départ mardi matin

Mercredi, l’étape vallonnée avait été cochée par tous les aventuriers du peloton. Pourtant, le scénario a bien failli se répéter. L’échappée a mis plus de 50 km à se former et a eu moins d’une minute d’avance pendant plus de 30 kilomètres. « Il y avait de la tension avec les bords, puis le vent de face, donc ça a mis du temps à se dessiner, c’était assez tactique. Je me suis dit que ça n’allait jamais partir »déchiffre Guillaume Martin (Cofidis), présent au front et premier Français arrivé (6e).

Mais, contrairement aux autres étapes, les ogres UAE et Visma-Lease a bike ne se sont pas intéressés cette fois, peut-être rebutés par les étapes du Lioran et du Plateau de Beille, où chacun a profité du travail de l’autre équipe pour s’imposer.

Le résumé de l’étape 17

Cette fois, ce ne sont pas les équipes favorites qui sont à la poursuite, mais celles… qui voulaient s’échapper. Pour l’une de leurs dernières chances, elles ont tout fait pour mettre un coureur à l’avant. « Tout le monde avait les mêmes ambitions pour la victoire d’étape. Pour être honnête, je n’ai pas eu beaucoup d’espoir tout au long de la journée. »souffle Bob Jungels (RedBull-Bora-Hansgrohe), longtemps dans le quatuor de tête et finalement 17ème.

Au total, plus de cinquante personnes ont fui pour s’emparer de la victoire, Le Français a reçu une fois l’assentiment d’un maillot jaune décontracté. L’Equatorien Richard Carapaz (EF Education-EasyPost), l’un des meilleurs attaquants de ce Tour, a été le seul récompensé. Mais passer une journée à l’avant avec, enfin, une possibilité de victoire, a stimulé les attaquants du jour.

« C’est peut-être la seule étape du Tour où je pensais qu’il y avait une ouverture pour la victoire.« Cela n’a pas eu lieu, mais j’étais parmi les coureurs qui ont fait la course. Cela laisse présager de belles choses pour les trois prochains jours. »se réjouit Guillaume Martin, toujours premier Français au classement général (16e).

Jeudi, selon plusieurs, sera la dernière chance pour les fuyards de passer entre les mailles du peloton. « Il faudra revenir dans l’échappée, c’est notre seule chance de gagner »résume Romain Grégoire, élu combatif du jour.

Un peu plus loin, son coéquipier Lenny Martinez a été interrogé sur l’étape qu’il préfère d’ici dimanche. « Le samedi me convient, mais je serais surpris que cela se passe en échappée. »La guerre des aventuriers devrait à nouveau faire rage jeudi, entre Gap et Barcelonnette, avant que Tadej Pogacar et ses amis ne bouclent la course en double manche pour décider de l’issue de cette édition.

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