Antoine Griezmann (33 ans) est apparu un peu frustré et désabusé par son Euro croisé à plusieurs postes et soldé par une élimination en demi-finales contre l’Espagne (2-1), mardi.
Antoine Griezmann (33 ans, 135 sélections, 44 buts) a vécu un Euro 2024 très particulier en Allemagne. Le chouchou de Didier Deschamps n’a pas été épargné par le sélectionneur, qui a misé sur sa polyvalence pour l’aligner à plusieurs postes différents lors du parcours des Bleus. Milieu de terrain contre l’Autriche (1-0), il a évolué au poste de deuxième attaquant contre les Pays-Bas (0-0) avant de débuter sur le banc des remplaçants contre la Pologne (1-1).
Il a ensuite évolué dans un rôle d’attaquant droit contre la Belgique (1-0) pour aider Jules Koundé à contenir Jérémy Doku et s’est recentré contre le Portugal (0-0, 5 t.a.b. 4) sans avoir beaucoup d’influence sur le jeu. Au point que Didier Deschamps l’a de nouveau sacrifié pour la demi-finale perdue contre l’Espagne (2-1) avant de le faire entrer en jeu en soutien des attaquants puis comme attaquant droit. S’il n’est pas du genre à montrer ses sentiments, le joueur de l’Atlético de Madrid ne semble pas avoir apprécié d’être ainsi traîné au moment de dresser le bilan de son Euro.
« J’ai mal commencé », a-t-il reconnu. « Après, je me suis senti de mieux en mieux, et j’ai fini sur le banc. On va revenir. J’ai essayé de tout donner avec beaucoup de changements tactiques et de position. Il fallait s’adapter tout le temps ».
A-t-il compris la décision de Deschamps de le laisser sur le banc dès le début du match contre l’Espagne ? « La compréhension, non, c’est personnel », a-t-il répondu. « Mais c’est comme ça, c’est la vie d’un footballeur. D’autres n’ont pas joué une minute donc ce n’est pas moi qui vais me plaindre. »
Le champion du monde 2018 attendait plus de l’équipe pour aller au bout. « On a le talent pour ça mais il nous faut plus que ça », a-t-il conclu. « Défensivement, on a été très bons tout au long de l’Euro, offensivement, on a raté beaucoup d’occasions, ça nous a fait mal mais il y a beaucoup de choses à conserver. »
Interrogé sur une éventuelle retraite internationale, « Grizou » s’est d’abord montré un peu agacé par le timing de la question (« oh les gars »), puis il a confié son intention de continuer avec en tête la Coupe du monde 2026. « J’en ai toujours envie. »
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