Depuis son fauteuil surplombant la loge où il siège en majesté, Dominique Pelicot exprime pleinement sa satisfaction, ce jeudi 24 octobre : « Il est encore l’un des premiers à dire la vérité », se réjouit-il, à peine l’audition d’Abdelali D. terminée . Affaibli par un accident vasculaire cérébral suite à ses deux passages au domicile du couple à Mazan (Vaucluse) en 2018, ce coaccusé, l’un des 50 jugés avec lui depuis le 2 septembre pour viol aggravé sur une Gisèle Pelicot droguée au Temesta, a choisi de tout reconnaître. .
Dans ce procès où les lignes de défense sont multiples et parfois tortueuses, celui d’Abdelali D. a le mérite de la clarté : il ne nie pas le viol, dans la mesure où il savait dès le départ que sa victime serait soumise chimiquement. «C’est venu au fur et à mesure que la conversation avançait», explique d’une voix faible l’homme de 47 ans, assis devant le tribunal correctionnel du Vaucluse en raison de son hémiplégie.