« Je joue toujours comme je veux jouer », assure Andreeva

La Russe Mirra Andreeva (38^e monde) a courageusement éliminé la Biélorusse physiquement diminuée Aryna Sabalenka 6-7 (5/7), 6-4, 6-4. En conférence de presse, elle a partagé son plaisir. Avec la fraîcheur de ses 17 ans. Extraits.

La coccinelle. « Le dernier match, quand je servais, je pense que c’était 30-15 pour elle, j’ai vu une coccinelle par terre. Je me suis dit : « Je dois la sauver. » Je l’ai prise dans mes bras, puis j’ai essayé de ne plus y penser. Je me suis dit : « Putain, ça pourrait être un signe. » Même si j’essayais de ne pas y penser, j’ai essayé de rester dans le jeu, de me concentrer, de ne pas attendre ses erreurs, d’essayer d’en finir grâce à moi. . C’était bon signe, j’ai gagné le match et le match. C’était un bon moment pour moi. »

La stratégie. «Je joue toujours comme je veux jouer. Avec mon coach, on prépare un plan pour mes matchs et puis j’oublie tout. Quand je joue, je n’ai plus d’idées qui me viennent à l’esprit. Je dirais que ma force, c’est peut-être de jouer comme je veux, de faire ce que j’ai envie de faire, peut-être que ça m’aide quand je joue. »

Passionné de tennis. « Je regarde beaucoup le tennis. Quand j’ai joué contre Vika (Azarenka, en 2^e tour), on a fini à 2h du matin, j’étais dans ma chambre à 3h du matin, je regardais certaines choses sur Instagram, sur le tennis, pour voir qui gagnait, etc. J’aime regarder les résultats, certains moments forts des matchs . Je ne pense pas qu’il y ait eu un jour sans tennis pour moi depuis que j’ai commencé à jouer. Je dirais oui, je regarde toujours le tennis. »

Cannes. « J’habite à Cannes dans le sud de la France. Nous travaillons ensemble depuis seulement 2 mois, mais presque exclusivement sur des tournois. Elle est venue à Cannes pendant deux semaines pour qu’on puisse s’entraîner ensemble et s’habituer l’un à l’autre. Conchita (Martinez) aimerait que je vienne en Espagne, mais je lui ai dit : « Non, c’est toi qui viens en France ». Peut-être qu’un jour j’irai en Espagne, j’aime ce pays, mais je préfère qu’elle vient à Cannes. »

Le rêve. « Je ne m’attendais pas vraiment à jouer en demi-finale. Quand j’ai joué contre Gracheva il y a quelques jours, je me suis dit : « si je gagne le match, je serai en quarts de finale. Ensuite je jouerai contre Sabalenka et je serai en demi-finale, ce serait un rêve. Maintenant que je vais jouer la demi-finale demain, je me dis : ce rêve est devenu réalité. A cette époque, je ne m’attendais pas à jouer en demi-finale. C’était un rêve au début du tournoi. Maintenant, je sais que je vais être en demi-finale. Je dois déjà préparer le match. »

Une adolescente  » presque «  normale. « Je dois encore aller à l’école, je n’aime pas ça. Je regarde beaucoup de séries à la télé, j’aime Netflix, je passe parfois trop de temps sur Instagram. Je fais n’importe quoi quand je suis à la maison. Je fais des choses normales et ordinaires. Qu’est-ce qui me différencie ? Je ne sais pas si je peux dire que je suis mature, mais je me sens quand même assez mature. J’ai l’impression de savoir ce que je fais. Peut-être que je suis un peu plus mature. »