« Je devrais être mort », déclare l’ancien président américain…

A Milwaukee, la désignation de Donald Trump comme candidat républicain semble n’être qu’une simple formalité. Elle devrait être officialisée jeudi. D’ici là, la convention républicaine sera marquée par plusieurs temps forts. Ce lundi, l’ancien président des Etats-Unis devrait nommer son vice-président, s’il l’emporte le 5 novembre. Trois noms reviennent sans cesse : l’auteur à succès devenu député J.-D. Vance (39 ans), l’influent sénateur latino de Floride Marco Rubio (53 ans) et le gouverneur du Dakota du Nord Doug Burgum (67 ans).

Dans l’interview accordée à Le New York Post Dans l’avion qui le mène à Milwaukee, théâtre de la convention républicaine où il doit remporter l’investiture de son camp, Donald Trump se souvient de ses échanges avec le médecin de l’hôpital où il a été soigné. « Le médecin de l’hôpital a dit qu’il n’avait jamais rien vu de tel, il a appelé ça un miracle », explique-t-il.

Selon New York TimesDonald Trump se serait confié à l’ancien médecin de la Maison Blanche Ronny Jackson sur les moments qui ont précédé la tentative d’assassinat. Il a expliqué s’être tourné vers un grand écran montrant la courbe des entrées illégales aux États-Unis lorsque le tireur a tiré. « Ce graphique que je regardais m’a sauvé la vie. Si je n’avais pas tourné la tête pour le regarder, cette balle m’aurait touché directement à la tête. » Sur la vidéo du meeting, on le voit en effet tourner légèrement la tête vers la droite, juste avant de se tenir l’oreille et de se protéger derrière son pupitre. L’ancien président des États-Unis a fait de la politique migratoire et des entrées illégales en provenance du Mexique, notamment, l’un de ses grands thèmes de campagne. « La patrouille frontalière m’a sauvé la vie », a conclu Donald Trump. Fervent soutien de l’ancien président des États-Unis, Ronny Jackson a été élu au Congrès en 2020 sous la bannière républicaine.

« Donald Trump est l’homme le plus chanceux de la planète », a déclaré l’ancien assistant exécutif de Ronald Reagan, dans une interview accordée à Le New York PostToujours active dans le camp républicain, Peggy Grande est déléguée de Californie à la Convention nationale républicaine, cette semaine à Milwaukee, dans le Wisconsin. Ronald Reagan avait lui aussi été victime d’une tentative d’assassinat dix semaines après son entrée en fonction, en 1981.

« Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort », a déclaré l’ancien président américain Donald Trump, décrivant la tentative d’assassinat comme « une expérience très surréaliste » dans une interview accordée dimanche à Le New York PostL’interview a eu lieu à bord de son avion en route vers Milwaukee pour la convention du Parti républicain, où il devrait être confirmé comme candidat du parti à la présidence.

Le FBI a confirmé dimanche que le tireur, Thomas Matthew Crooks, avait agi seul et n’avait aucune affiliation idéologique identifiée. « Nous enquêtons sur cette tentative d’assassinat mais nous considérons également qu’il s’agit d’un acte potentiel de terrorisme intérieur », a déclaré l’agent Bobby Wells. Le FBI a également précisé que l’arme utilisée, un fusil semi-automatique, avait été achetée légalement.

Des explosifs ont été retrouvés dans son véhicule garé non loin du lieu de la réunion, selon les mêmes sources. Le mobile du tireur reste toutefois inconnu, a souligné le président Biden, appelant les Américains à ne pas tirer de « conclusions hâtives ».

Donald Trump est arrivé dimanche soir dans le Wisconsin, à Milwaukee, dans le nord-est des Etats-Unis, où les républicains doivent l’investir officiellement comme leur candidat à la présidentielle face à Joe Biden.

Les services secrets, chargés de protéger les personnalités politiques de haut rang, ont déclaré qu’ils étaient « pleinement préparés » à garantir la sécurité sur place, malgré les doutes soulevés par la tentative d’assassinat.

« Je ne peux pas permettre à un ‘tireur’ ou à un assassin potentiel de forcer un changement de programme ou quoi que ce soit », a insisté Donald Trump dimanche sur son réseau Truth Social.

Le président Biden a également annoncé dimanche avoir ordonné une « enquête indépendante » sur les circonstances entourant la tentative d’assassinat contre Donald Trump.

La personne décédée lors du rassemblement de Butler a été identifiée comme étant un ancien pompier, Corey Comperatore, 50 ans, selon le gouverneur de l’État du nord-est.

Joe Biden s’est exprimé solennellement depuis le Bureau ovale, dimanche, au lendemain de la tentative d’assassinat de l’ancien président Donald Trump. Il a appelé ses compatriotes à « baisser la température », la politique n’étant pas un « champ de bataille mortel » et « la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal », a-t-il affirmé.

« Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont vives », a ajouté le président américain. « Aussi fortes que soient nos convictions, elles ne doivent jamais sombrer dans la violence. (…) Il est temps de se calmer. »

Alors que débute ce lundi la Convention républicaine qui doit élire Donald Trump comme candidat de son camp à l’élection présidentielle américaine, suivez avec nous les suites de la tentative d’assassinat dont a été victime le candidat « survivant » lors d’un meeting en Pennsylvanie. Enquête, conséquences politiques, on vous dit tout.