Alain Richoud répare des flippers et des Jukebox d’avant 1978, une époque dépourvue d’électronique. Dans son atelier, des dizaines de modèles sont examinés depuis plus de 60 ans et d’autres attendent leur tour. Chaque réparation est longue et minutieuse. Il faut vérifier les centaines de contacteurs.
Alain Richoud doit découvrir d’où vient le problème, c’est plus fort que lui. Retraité mais toujours passionné, il répare toujours des flippers et des juke-box. Des dizaines de machines attendent d’être remises en état de marche dans son atelier de Montbrison dans la Loire.
« Je regarde tout. Je démonte chaque pièce, y compris les seize rouleaux de partition. C’est un peu fastidieux. Il faut faire beaucoup de soins » précise Alain.
Autodidacte, il bricole et restaure des machines d’avant 1978 depuis plus de 60 ans. Les générations suivantes ont trop d’électronique pour lui. C’est un ami de son père qui lui a appris les bases. Et l’expérience a fait le reste. « Toutes les pannes se trouvent en regardant« .
Lors de la réparation, il active chaque commande pour vérifier que tout fonctionne, teste chaque ampoule, lime le culot pour éliminer toute trace d’oxydation (inévitable sur 6 volts, nous dit-il).
Rigoureux, minutieux, Alain nettoie (sans s’user) toutes les pièces et les contacteurs jusque dans les moindres recoins. « Il existe des centaines de contacts. Un seul qui n’arrive pas, et c’est la panne« . Pour ce faire, il utilise les nombreux plans électriques qu’il a collectés au fil des années.
Il n’y a pas que les flippers qui trouvent une seconde vie entre ces mains. Alain rénove également des juke-box américains avec le même souci du détail. « C’est un géolocalisateur. Il lui reste la petite partie qui s’ajuste bien, le saphir, le caoutchouc, la ceinture » David est toujours surpris, un client fidèle, un collectionneur éclairé. « Cela m’est très précieux. Je passe dès que je peux. Alain a toujours des anecdotes à raconter. J’adore cet endroit« .
Tellement précieux qu’il faut attendre pour le consulter. Les créneaux sont rares et les machines s’entassent dans son atelier. « CONTRECe que j’aime, c’est les voir reprendre vie, car bien souvent, les machines n’ont pas fonctionné depuis longtemps.« .
Et un dernier conseil aux heureux propriétaires de ces machines : évitez l’humidité, c’est un ennemi redoutable, précise Alain.