« C’est probablement une première en France », reconnaît l’ancien ministre délégué, aujourd’hui député d’Ensemble pour la République des Français Etablissements extérieurs de France. Il estime toutefois que ce sera « légitime tant que l’Assemblée nationale lui permettra de continuer à faire son travail ».
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« Je comprends que les électeurs puissent se sentir frustrés par ce gouvernement qui ne représente pas les résultats des élections législatives », réagit lundi 23 septembre sur franceinfo Roland Lescure, vice-président de l’Assemblée nationale, député Ensemble pour la République des Français établis hors de France et ancien ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie.
« C’est sans doute une première en France », poursuit le député de l’ancienne majorité présidentielle, pour qui « Nous avons un gouvernement très minoritaire » mais « légitime tant que l’Assemblée nationale lui permet de continuer à faire son travail. » Le gouvernement de Michel Barnier « a le devoir impérieux de parler aux électeurs de gauche qui ne s’identifient pas à ce gouvernement »insiste Roland Lescure, qui regrette « que le gouvernement de gauche ne voulait pas gouverner. »
L’ancien ministre de l’Industrie prévient que la France risque de se retrouver dans une situation difficile « avec un gouvernement minoritaire à l’Assemblée, mais aussi une minorité dans le pays. » Selon lui, il est « Il est très important de rassembler les républicains des deux bords autour d’une ligne politique qui doit élargir sa base plutôt que la rétrécir. » Pour « pour empêcher le RN d’être au pouvoir dans trois ans. »
« Les lois qui chercheront les voix du RN auront du mal à obtenir les nôtres et, en tout cas, elles n’obtiendront pas les miennes »assure Roland Lescure. « Je fais partie d’un groupe qui a soutenu la loi sur l’immigration, mais j’étais aussi très heureux qu’elle s’arrête là, nous aurons donc notre liberté d’expression collective et je ne souhaite en aucun cas être un non-conformiste, mais nous voterons en conscience », ajoute-t-il. S’il veut ce gouvernement « réussir », il prévient que son parti n’est pas « Je ne suis plus dans la majorité, ni dans l’opposition non plus. »