JD Vance, futur vice-président converti au catholicisme
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JD Vance, futur vice-président converti au catholicisme

JD Vance, futur vice-président converti au catholicisme

C’est un texte qui circule beaucoup parmi les conservateurs catholiques américains, de plus en plus nombreux au Congrès, depuis l’annonce de la nomination de JD Vance en juillet dernier. Dans un long article intitulé « Comment j’ai rejoint la résistance »publié dans le bimensuel catholique La lampe en 2020, le sénateur républicain de l’Ohio et désormais vice-président élu raconte son éducation dans une famille évangélique conservatrice, son errance spirituelle entre l’évangélisme de son enfance et l’athéisme, puis sa découverte des écrits de saint Augustin… qui l’a finalement conduit lui à sa conversion au catholicisme, et à son baptême en 2019.

« J’ai peu à peu compris que le catholicisme était l’expression la plus proche du christianisme dont se réclamait ma grand-mère : (…) faire preuve de compassion envers les pauvres et les faibles sans les traiter comme des victimes ; protéger les enfants et les familles tout en leur fournissant ce dont ils ont besoin pour s’épanouir. Et surtout : une foi centrée sur le Christ, exigeante tout en donnant l’assurance qu’Il nous aime inconditionnellement et pardonne facilement. »

Plus conservateur que Trump

À l’époque, James David Vance, né en 1984 à Middletown dans l’Ohio, était surtout connu pour son best-seller Élégie montagnarde, publié en 2016. Dans ce récit autobiographique, il raconte son enfance dans les Appalaches et les problèmes socio-économiques de sa petite ville de l’Ohio : désindustrialisation, pauvreté ou addiction aux opioïdes. À l’époque, Le monde voit dans cette histoire une explication possible de la droitisation de la classe ouvrière blanche, « dresser un sombre tableau de la crise industrielle, du mépris de classe envers les travailleurs, de leur abandon par les deux grands partis politiques, convertis au culte du libre-échange ». Au point que le bimensuel français Société surnomme-le « L’Américain Nicolas Mathieu ».

À bien des égards, Vance est plus conservateur que Trump, notamment sur les questions sociétales, qu’il justifie par sa foi catholique : il est opposé à l’avortement, au mariage homosexuel et même à la pornographie sur Internet. . Contrairement au très libéral Trump, il se décrit comme post-libéral, une philosophie politique émergente critiquant le paradigme libéral dominant aux États-Unis. L’une des idées clés des post-libéraux est que l’État, à travers des politiques publiques plus interventionnistes, doit conduire les citoyens vers la vertu, notamment en promouvant les valeurs familiales conservatrices.

« C’est vrai, Jésus est roi ! »

Durant la campagne, il s’est montré ouvert sur ses convictions religieuses, au point de faire valoir un argument politique en faveur de la liberté religieuse, un thème récurrent parmi les électeurs chrétiens conservateurs. « Je suis un fervent chrétien, j’ai été baptisé en 2019 », assure-t-il lors d’un meeting à Waukesha (Wisconsin), mi-octobre. Alors qu’un homme dans le public crie « Jésus est roi », il répond :  » C’est vrai, Jésus est roi ! » … Contrairement à Kamala Harris qui, face au même cri, rétorque : « Je pense que tu es allé à la mauvaise réunion. »

Cette différence de réactions a été un des points charnières dans la perception des deux candidats par l’électorat chrétien, notamment les évangéliques blancs et les catholiques. « Je dis cela en tant que chrétien, je trouve qu’il y a quelque chose de bizarre dans la rhétorique anti-chrétienne de Kamala Harris. Que vous soyez chrétien ou non, Donald Trump et moi nous battrons pour que vous puissiez pratiquer votre foi et vivre selon vos propres valeurs. »

Plus jeune, plus conservateur mais aussi plus cultivé… Parmi la jeune garde conservatrice catholique américaine, beaucoup voient en JD Vance un successeur de Donald Trump qui, selon la Constitution, ne pourra pas briguer un troisième mandat en 2028.

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