C’est l’un des thèmes phares de la campagne présidentielle américaine : l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Depuis que la Cour suprême américaine a décidé, le 24 juin 2022, d’annuler l’arrêt Roe v. Wade qui garantissait le droit à l’avortement aux Américaines dans tout le pays depuis 1973, la question de ce droit est hautement politique.
Mais comme le rapporte Politico, le candidat républicain et ancien président controversé Donald Trump pourrait être moins radical que prévu. Comme l’a assuré JD Vance, son colistier et vice-président potentiel, Donald Trump s’opposerait à une interdiction fédérale de l’avortement.
« Je pense qu’il le ferait. Il l’a dit explicitement », a assuré le sénateur de l’Ohio à la journaliste Kristen Welker lors d’une interview diffusée ce dimanche 25 août par la chaîne NBC.
Depuis juin 2022, ce sont les États qui décident au cas par cas de l’accès à l’avortement, pour quels motifs (danger pour la mère, malformations, viol), jusqu’à quelle durée de grossesse, etc.
Dans 14 États américains, les gouvernements locaux républicains ont décidé d’interdire l’avortement ou d’en rendre l’accès extrêmement difficile, comme le souligne le Guardian dans une carte en temps réel. Plusieurs autres États ont également strictement limité les conditions d’accès à l’avortement.
Un problème local, pas fédéral
Donald Trump serait-il donc opposé à ces interdictions locales ? Sa position est extrêmement floue. « Mon administration sera formidable pour les femmes et leurs droits reproductifs », a promis l’ancien président dans un message partagé sur son réseau Truth Social.
« Le point de vue de Donald Trump est que nous voulons que les États individuels, leurs cultures individuelles et leurs sensibilités politiques uniques prennent ces décisions, car nous ne voulons pas d’un conflit fédéral permanent sur cette question », a déclaré Vance, sans donner de position claire.
Kamala Harris promet de rétablir l’autorisation fédérale
Les démocrates, eux, voient l’éventuelle élection de leur rivale comme un danger pour les femmes et leurs droits. La candidate Kamala Harris l’a exprimé très clairement jeudi, lors du congrès de son parti, où sa nomination a été confirmée.
« Il (Donald Trump, ndlr) et ses alliés limiteraient l’accès au contrôle des naissances, interdiraient l’avortement médicamenteux et promulgueraient une interdiction nationale de l’avortement, avec ou sans le Congrès », a assuré Kamala Harris.
« Quand je serai présidente des États-Unis, quand le Congrès adoptera une loi pour rétablir ces libertés, je la signerai », a-t-elle également promis mercredi 24 juillet.
Article original publié sur BFMTV.com