Alors que la 46e édition de Jazz in Marciac, dans le Gers, approche à grands pas, les festivaliers peinent à trouver où se loger. C’est pourquoi Denis, 43 ans et habitué du festival, a opté pour une tente chez l’habitant. Entretien.
« Il y aura plusieurs tentes dans le jardin ». Pour sa 46e édition, Jazz in Marciac, dans le Gers, qui se déroule du jeudi 18 juillet au dimanche 4 août, fait salle comble. Une affluence qui sature les hébergements de vacances. Mais le désir des festivaliers est simple : être au plus près de l’événement. Et pour cela, quoi de mieux que de loger chez l’habitant ?
« J’ai réservé mon hébergement en décembre », confie Denis, 43 ans. Habitué de Jazz in Marciac, il a prévu, comme chaque année, de loger chez son cousin, natif de Marciac. Seul problème cette année : son hôte est absent. Denis a alors commencé ses recherches sur les plateformes habituelles d’hébergement de vacances. « J’ai cherché partout, Airbnb, hôtels : rien ! se souvient-il. Les campings, ce n’est même pas la peine, il faudrait réserver pour une semaine. »
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« C’est ma cousine, qui connaît des gens à Marciac, qui a finalement trouvé quelqu’un qui accepterait dans son jardin », raconte Denis. Le 18 juillet, lui et son petit groupe d’amis planteront donc leurs tentes dans un jardin privé. Une pratique, bien que peu conventionnelle, plutôt courante à l’approche du festival réputé.
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Un choix stratégique
Le petit groupe de cinq festivaliers se retrouvera dans ce jardin, partagé avec d’autres festivaliers. « On ne voulait pas prendre la voiture, pour pouvoir boire un verre et s’amuser », explique Denis.
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Un choix sécuritaire, qui lui permettra de loger à côté du chapiteau Jazz in Marciac. La nuit leur coûtera 50 euros pour deux emplacements de tente. « Je crois qu’il nous a mis à disposition un petit barbecue avec frigo et accès aux toilettes », explique Denis.
Pour l’instant, l’organisation exacte des festivaliers n’a pas été définie. « On n’a pas prévu grand chose, on fera quelques petites courses sur place pour repartir tranquillement de Toulouse, on s’organise toujours à la dernière minute » plaisante le festivalier.
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Ne voulant pas passer la nuit dans leur voiture, le petit groupe a décidé qu’une tente était la meilleure solution, même si « ça va être compliqué avec l’autre qui ronfle, on est trop vieux pour ça » plaisante une dernière fois Denis.
« Il met du beurre dans les épinards »
Pour certains habitants, le festival Jazz in Marciac est l’occasion de « mettre du beurre dans les épinards ». « C’est vrai que j’ai une salle, mais elle n’est pas louée pour le moment », confie Laura*. A 25 km de Marciac, cette Gersoise d’adoption attend de trouver son locataire pour la durée du festival.
« Je suis arrivée récemment dans le Gers, et la région est très agréable, alors je me suis dit que je pourrais partager ma maison pendant toute la durée du festival, si cela intéresse quelqu’un », explique-t-elle. En plus de partager le cadre, c’est aussi une façon pour Laura d’avoir un apport financier. « Je me suis séparée de mon mari après 40 ans, donc ça peut toujours aider », conclut-elle.
*Le prénom a été changé