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« J’avais une douleur terrible au ventre » : seule survivante du cancer de sa famille, une Auchoise raconte son histoire

« J’avais une douleur terrible au ventre » : seule survivante du cancer de sa famille, une Auchoise raconte son histoire

l’essentiel
L’an dernier, 433 136 nouveaux cas de cancer ont été détectés en France, selon l’Institut national du cancer (INCa). Parmi eux, Mélanie, une Auchoise soignée au centre hospitalier de la ville. Entretien.

C’était le 22 janvier 2022. Mélanie s’est réveillée en sursaut, tôt le matin, avec une douleur terrible au ventre. « J’ai appelé les urgences, ils m’ont dit de prendre un antidouleur et de me recoucher », se souvient l’Auscitaine. Mais rien n’y faisait, la douleur persistait. À 8h30, une ambulance est arrivée, Mélanie a été conduite directement aux urgences.

« Là, ils ont découvert qu’il y avait effectivement un problème », raconte la sexagénaire. Elle a été opérée en urgence. Le lendemain, le médecin en charge de son opération s’est rendu dans sa chambre, la situation était critique. « On m’a dit que j’avais une septicémie, une péritonite (une inflammation aiguë du péritoine qui est la membrane qui recouvre les viscères et les parois de la cavité abdominale, ndlr) et une perforation de l’intestin grêle. » Le segment de cette partie du système digestif a donc été envoyé en analyse. Un lymphome cancéreux a alors été découvert.

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Mélanie se voit alors proposer un traitement de chimiothérapie. « J’ai catégoriquement refusé pendant les six premiers mois, se souvient la sexagénaire, j’avais trop peur. » Quelques années plus tôt seulement, le 27 septembre 2016, elle perdait sa sœur, suite à la détection d’un cancer du foie inopérable. Et pourtant, c’est six ans plus tard, à la même date, le 27 septembre 2022, que Mélanie entre en clinique. « Mon entourage m’a convaincue, alors je suis allée à la clinique privée des Embats, à Auch, dans le Gers, pour ne pas vivre seule le traitement. »

Presque un an de chimiothérapie

Depuis près d’un an, Mélanie suit une chimiothérapie qui a débuté le 7 octobre 2022. Toutes les trois semaines, elle se rend au centre hospitalier d’Auch pour suivre son traitement pendant une journée entière. Les effets secondaires se font sentir, l’Auscitaine est également contaminée par le Covid-19. S’ensuivent alors plusieurs transfusions de sang et de plasma.

« C’était une période compliquée, il y a eu des moments très difficiles, mais vous savez ce qui m’a aidée à tenir le coup ? Les médecins, les patients de la clinique, mon entourage qui est extraordinaire, merci Mélanie. Le personnel soignant de la clinique m’a même offert un petit cadeau pour mon anniversaire, le 12 octobre dernier. »

Mais depuis le 20 janvier 2023, ce passage est devenu chose du passé pour Mélanie, qui est désormais en rémission : l’absence de cellules cancéreuses est effective.

« Mon père était un pédophile incestueux »

Depuis la fin de son traitement, Mélanie marche tous les matins, entre 2 et 4 km. Elle continue de rendre visite à ses amies à la clinique, suit un coach sportif et une diététicienne. « Avant, j’étais plongée dans une grave dépression, j’ai eu une enfance très violente. Mon père était un sale personnage, pédophile incestueux, on a fini tous les quatre dans la marmite, j’ai rapidement développé des troubles de la personnalité. »

Selon Mélanie, son cancer l’a « menée dans une phase de résilience ». Chaque jour, elle dit se sentir mieux. L’Auscitaine a également pu arrêter de prendre des anxiolytiques et des antidépresseurs. Sur cinq personnes atteintes de cancer dans sa famille, Mélanie est la seule survivante.

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