« J’ai eu peur et puis j’étais en colère »
Un collègue de la victime, présent peu avant l’accident, a témoigné auprès de BFMTV pour faire la lumière sur les instants qui ont précédé l’accident, survenu vers 18 heures après leur journée de travail, d’autant qu’il est également retrouvé en danger par le conducteur du célèbre VUS Mercedes.
« Je prends la rue de la Ville-l’Évêque qui débouche sur le boulevard Malesherbes. Quand j’arrive, je vois qu’il y a un SUV qui arrive très vite et qui s’engage sur la piste cyclable », raconte-t-il à la chaîne d’information. Le collègue de Paul Varry décide alors d’éviter le véhicule, tout en faisant clairement part de sa colère au conducteur du SUV. « J’ai eu peur et puis j’étais en colère contre lui car c’était une attitude dangereuse donc je suis sorti de la piste cyclable pour l’éviter et en passant j’ai fait un geste pour lui dire qu’il avait fait n’importe quoi, que ça n’arrivait pas .»
« 30 secondes avant, à sa place, ça aurait été moi »
Quelques secondes plus tard, ce dernier se rend compte que c’est désormais son collègue Paul Varry qui se trouve devant le véhicule à l’arrêt, « rien ne laissait penser que cela se passerait comme ça par la suite » ajoute le témoin, qui venait de sourire à votre collègue, « comme – mais ce type est fou – ». Il poursuivra son voyage de retour et ne sera pas témoin de l’accident qui coûtera la vie à Paul Varry.
Après avoir appris le décès de ce dernier, il a eu du mal à accepter la nouvelle. «C’était comme une balle dans le ventre. Je vois Paul sourire à nouveau. Si j’étais passé 30 secondes avant, à sa place, ça aurait été moi, parce que je pense qu’un SUV qui vous passe dessus le pied pour sortir de la piste cyclable, la réaction normale est d’être en colère après lui », a-t-il confirmé. sur BFMTV.