Japon. Dans le piège des bars à hôtes de Tokyo, où les femmes sont “des proies faciles”
Yu est visiblement nerveux. Elle continue de se coiffer et d’ajuster son masque pour couvrir autant que possible son visage. Ses mains tremblent tandis qu’elle me montre des dizaines de cartes de crédit reliées entre elles par des élastiques et des photocopies de factures de bar indiquant des montants exorbitants.
La jeune femme, qui a tenu à garder l’anonymat, a de bonnes raisons d’avoir peur : elle se trouve au cœur du quartier « chaud » de Kabukicho et de ses néons à Tokyo, à quelques centaines de mètres du bar invité où elle doit encore 15 €. million de yens (environ 92 000 euros) à un hôte qui lui a fait perdre la tête. Et les yakuzas qui contrôlent une grande partie de l’industrie du vice de la ville ne sont jamais bien loin.
Ce sont eux qui ont forcé Yu à se prostituer pour payer ses dettes et l’ont finalement envoyée travailler à Macao. Elle redoute de les revoir, car ils lui demanderont inévitablement de l’argent. Alors que Yu tente de changer de vie, de nombreuses autres jeunes femmes de Kabukicho sont confrontées à des situations tout aussi tragiques, piégées dans un cercle vicieux d’endettement et d’exploitation, une situation largement ignorée par les autorités et la société.
Yu raconte son histoire dans les bureaux du Comité de liaison des parents pour la protection de la jeunesse (Seiboren), une association vers laquelle elle s’est tournée pour obtenir de l’aide. En face du café où les jeunes femmes sont conseillées par des membres du Seiboren autour d’une boisson chaude se trouve le parc Okubo. Au coucher du soleil, on aperçoit des jeunes filles en jupes courtes, à peine adultes, accoudées aux grilles du parc, attendant les clients.
Une bouteille de champagne à 600 euros
Pour Yu, la spirale a commencé le 6 janvier 2022 lorsqu’elle est entrée dans l’un des bars invités les plus célèbres de Kabukicho. « Cela fait deux ans que je regarde des vidéos de lui (l’animateur le plus populaire du club) sur YouTube et j’ai enfin trouvé le courage d’y aller en personne », dit Yu, qui travaillait
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Depuis 2016, le principal quotidien anglophone de Hong Kong appartient à Alibaba, un géant chinois du commerce électronique. Cette acquisition a suscité de fortes craintes que la liberté de ton et la qualité journalistique de ce journal ne s’érodent, voire disparaissent. Quoi qu’il en soit, le SCMP, resté un monopole sur le marché des quotidiens anglophones dans l’ancienne colonie britannique, reste incontournable pour quiconque veut suivre la Chine. Le quotidien propose un suivi factuel très complet de l’actualité chinoise et hongkongaise. Les pages des magazines fournissent parfois de bons reportages sur les pays voisins.
Auparavant, un changement éditorial notable avait déjà été observé sous la houlette de Robert Kuok, un homme d’affaires sino-malaisien proche de Pékin devenu actionnaire principal en 1993.
Anciennement revue de référence pour « Observateurs de la Chine »le journal s’était progressivement débarrassé, après l’arrivée de Robert Kuok, d’un certain nombre de journalistes, il avait édulcoré ses pages d’opinion et s’était mis de plus en plus à s’appuyer sur des dépêches d’information. agence chargée de traiter des informations qui ne présentent pas Pékin sous son meilleur jour.
Après l’éviction en 2000 de Willy Wo-lap Lam, directeur des pages Chine, dont les analyses sur la politique de Pékin étaient jugées trop indépendantes, en 2002, c’est au tour du chef de son bureau de Pékin, Jasper Becker, d’être limogé. Les pages éditoriales, où les personnalités politiques hongkongaises avaient l’habitude d’échanger les opinions les plus diverses, devenaient décevantes.
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