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Jannik Sinner remporte le Masters 1000 de Miami en battant Grigor Dimitrov en finale

Jannik Sinner remporte le Masters 1000 de Miami en battant Grigor Dimitrov en finale

La finale n’a finalement duré que quatre matchs. La première du match, lorsque Grigor Dimitrov entra, l’épée au clair, dans cette finale comme s’il sentait déjà que le vent transalpin allait souffler fort et très vite. Trop vite pour lui. Derrière une balle de break qu’il a laissé filer de quelques centimètres sur un coup droit décroisé à 2-1, tout s’est précipité. Dimitrov a explosé dans le rassemblement et il ne restait plus qu’un seul homme sur le terrain : Jannik Sinner.

Vainqueur en deux sets et 1h14 de jeu (6-3, 6-1) de son troisième titre de la saison, après l’Open d’Australie et Rotterdam, Sinner s’empare de la deuxième place mondiale et dépassera lundi Carlos Alcaraz, le seul qui l’a battu en quatre mois et 26 matches, en demi-finale à Indian Wells ! Dimanche, après avoir débuté la rencontre en « touche-à-tout » bulgare, Sinner a régné sur le Miami Stadium et empoché son deuxième Masters 1000 en carrière en Floride, après celui remporté l’été dernier à Toronto.

L’Italien s’est clairement révélé cette saison. Cette série de victoires (25 sur 26 depuis le sacre de l’Italie en Coupe Davis en novembre dernier) lui insuffle une confiance inébranlable, forge déjà une maturité phénoménale dans le jeu, et le fait désormais entrer dans une autre catégorie. Sinner résiste à tout et est surtout capable d’inverser le cours des choses avec une justesse et une maîtrise impressionnantes.

Dès le premier point à 2-2, alors qu’il mettait soudain plus de longueur, plus de poids dans le ballon, Dimitrov sentit la charge d’un tir et le match tourna. Plié. Un faux revers slice, alors qu’on se débarrasse du ballon, une double faute et deux passes en coup droit, un centre, un le long de la ligne dans le sideboard, et le dernier vainqueur de l’Open d’Australie a frappé son break (3-2) et fermé le livre.

Derrière, Sinner n’a rien gâché. Long, puissant, habile dans sa couverture du terrain, il n’a pas accordé une seconde de réflexion à Dimitrov, qui s’est accroché, a refusé de reculer pour souffrir encore davantage, mais n’est plus parvenu à perturber la machine italienne. Avec un service au corps impeccable, Sinner a bloqué les angles du Bulgare en retour et a été royal dans la passe, tirant un quatrième sur quatre, le long de la ligne et sur la ligne, pour valider la victoire du premier set (6-3).

En 2024, le patron du circuit, c’est lui

On voyait alors mal comment Dimitrov, combattant depuis le fond du terrain, pourrait échapper à l’emprise du jeune homme aux cheveux roux. D’ailleurs, lui-même était certain qu’il ne serait plus capable de le faire ainsi, de façon régulière. Avant lui, Daniil Medvedev avait été battu lors de ce match par Sinner en demi-finale (6-1, 6-2).

Dimitrov essayait d’ajouter un peu plus d’éclat. Avec un slice de revers plus marquant, le n°12 mondial, de retour dans le Top 10 lundi (n°9), pour la première fois depuis octobre 2018, s’est enhardi, venu chercher son salut au filet.

Mais ce n’était qu’un éclair, une parenthèse étroite au cours d’un match dominé par l’Italien. A l’échange, Dimitrov payait systématiquement l’addition, dépassé, étouffé par un rythme qu’il ne parvenait pas à soutenir. À un revers d’une main claqué à plat comme un délice, Sinner a répondu par deux, trois, quatre tirs arrondis et tombant en rafales à cinquante centimètres de la ligne de fond, ce qui a fini par faire céder la digue bulgare (3-1).

Alors que Monte-Carlo invite les plus grands joueurs pour l’ouverture de la saison sur terre battue le 7 avril, on est curieux de voir ce que l’Italien, demi-finaliste en Principauté l’an dernier, proposera au pied du Rocher la semaine prochaine, comme il semble avoir le contrôle total des choses depuis le début de la saison. D’ici là, en 2024, il est le patron du circuit.

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