Jane Birkin : sa dernière demeure en Bretagne vidée, des photos difficiles, montrées par sa fille très mélancolique Lou Doillon
Passionnée de cinéma, elle adore regarder les bandes-annonces et les moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui procurent les mêmes sensations.
Jane Birkin aimait ce lieu magique sur les terres de Bretagne, face à son Angleterre natale. La page se tourne désormais, un an après sa disparition. Sa fille cadette Lou Doillon a partagé en images le fait de vider cette demeure à laquelle tout son clan était tant attaché.
Jane Birkin : sa dernière demeure en Bretagne vidée, des photos difficiles, montrées par sa fille très mélancolique Lou Doillon
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Le 16 juillet prochain, cela fera exactement un an que Jane Birkin s’est éteinte, à l’âge de 76 ans. Artiste et icône, muse de Serge Gainsbourg et source d’inspiration pour toute une génération de mélomanes, elle a rendu son dernier souffle dans sa demeure parisienne. Elle était pourtant très attachée à une autre demeure, qu’elle avait acquise il y a une trentaine d’années : une immense propriété en Bretagne à Lannilis, dans le Finistère Nord. Un cocon dans lequel elle aimait se prélasser, un véritable nid douillet. Une page se tourne désormais pour ce lieu, comme vient de le montrer en images sa troisième et dernière fille née après les regrettées Kate Barry et Charlotte Gainsbourg, Lou.
Lou Doillon a partagé une publication pleine de mélancolie, de tristesse et de douceur. Elle a révélé en photos que la maison bretonne de son illustre mère était vide. En légende, elle a choisi, avec la poésie qu’on lui connaît, des mots en anglais et en français, pour lesquels elle cite les hommes de sa vie, son amoureux le dessinateur Stéphane Manel, et ses deux fils, Marlowe et Laszlo : « Dire à Dieu, Adieu à tous les toits, à tous les lieux, c’est dire adieu à nous tous, à beaucoup de moi/Un an bientôt, un an déjà, tous les anniversaires de la première année, déjà chantés c’est déjà quelque chose/Maman, dans cette année d’enfer, je m’y habitue déjà/Nous nous lèverons, mon homme, mes fils et moi.«
Un lieu symbolique pour Jane Birkin
« Ici, j’ai tous mes souvenirs, et les souvenirs sont une chose merveilleuse et lourde en même temps. » a-t-elle confié lors du spectacle musical de France 3 Bretagne, Route des Abers en avril 2021. Là, elle a également noué des liens avec les familles Tanguy et Madec. Un lieu « honnête et magique« pour la mère de Charlotte Gainsbourg. Quand elle s’y est installée dans les années 1990 »,Quelque chose en elle était brisé. Elle s’accrochait à cet endroit« , témoigne un ami à JDD.
« La salle à manger se trouvait au rez-de-chaussée, il n’y avait jamais moins de 20 personnes à table. La véranda donnait sur la rivière. A l’étage, les enfants étaient réunis dans le dortoir… » précise la source. Appréciée dans le village, elle avait acquis une réputation de casse-cou. « Elle n’avait peur de rien ! Elle idéalisait ces paysages qu’il avait rencontrés. Elle fait des folies sur les plateaux. Mais chez elle, l’émotion est intérieure… » confie une amie. Elle y a également tourné le film Des boitesen 2006. « C’est la seule fois que Prat-ar-Coum a été sous les feux des projecteurs. Le temps était si beau qu’il a fallu occulter les fenêtres.« , plaisante Loïc Madec, frère d’Yvon et peintre, son voisin.
Sur BFMTV, on a également appris qu’elle recherchait activement une autre maison dans la région car sa maison était trop grande et sa famille avait peur qu’elle s’écroule. Un projet qui n’a malheureusement pas eu le temps de se concrétiser.
Lou Doillon, victime collatérale de l’affaire concernant son père Jacques
Cet épisode estival douloureux mais nécessaire que nous offre Lou Doillon est une parenthèse nostalgique pour la fille de Jane Birkin et du réalisateur Jacques Doillon. C’est aussi une façon de se changer les idées en se plongeant dans ses souvenirs, alors qu’elle fait face aux graves accusations portées contre son père réalisateur.
Comme Benoît Jacquot, lui aussi au cœur d’un tourbillon judiciaire sur fond de violences sexuelles présumées dans le milieu du cinéma, il a été placé en garde à vue, accusé de violences sexuelles notamment sur l’actrice Judith Godrèche. Ils ont été interrogés dans le cadre d’une enquête du parquet de Paris ouverte pour viol sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité. L’homme, aujourd’hui âgé de 80 ans, a été remis en liberté pour raisons de santé, après deux jours de garde à vue à Paris, sans poursuites à ce stade.
Les deux cinéastes contestent les accusations et sont présumés innocents des faits reprochés jusqu’à ce que l’affaire soit classée par la justice.