James-Webb fournit la première preuve de l’existence d’une exoplanète océanique
Le bestiaire des planètes est bien plus vaste que celui de notre système solaire. Les planètes océaniques, par exemple, totalement absentes autour de notre étoile, sont des étoiles qui seraient entièrement recouvertes par un océan d’eau ou éventuellement d’autres composés volatils. Jusqu’ici hypothétique, le télescope spatial James Webb (JWST) vient de fournir la première preuve tangible que l’exoplanète LHS1140b pourrait être une planète océanique.
Cette exoplanète avait déjà été observée par de nombreux observatoires terrestres et spatiaux, à tel point qu’elle ne nous était pas totalement inconnue. On savait déjà que LHS1140b se trouve à 48 années-lumière de nous, que sa masse est près de six fois celle de notre Terre et que son rayon est 1,7 fois plus grand. Sa densité suggère déjà que la planète pourrait être recouverte d’eau, à hauteur de 9 à 19 % de sa masse. Une densité qui pouvait aussi s’expliquer auparavant par la présence d’une épaisse enveloppe d’hydrogène et d’hélium.
Un immense océan !
Pour trancher, Jwst a donc observé LHS1140b avec son instrument NIRISS. Et les résultats montrent que l’exoplanète a perdu son enveloppe d’hydrogène et d’hélium, résultats qui ont pu être confirmés indépendamment par l’analyse de l’exoplanète avec un autre instrument Jwst, NIRSpec, un observateur à différentes longueurs d’onde. En conclusion, la densité particulière de LHS1140b ne semble donc due qu’à l’existence d’une immense quantité d’eau, qui devrait en partie être sous forme liquide, faisant de cette exoplanète le premier monde océanique découvert.