Jamel Debbouze, égérie du « gaz vert »
Ce soir à 20h50, le créateur du Jamel Comedy Club, co-réalisateur de Terminal, la nouvelle série de Canal+, et incarnation du scribe Numérobis au cinéma, sera présente sur tous les écrans en même temps, ou presque. TF1, France 2, BFMTV, M6, Paris Première et Planète+, entre autres, diffuseront un film humoristique de deux minutes et demie, destiné à populariser le gaz vert. Rare en publicité, Jamel Debbouze a néanmoins accepté d’être la star du premier spot de GRDF et de vanter les mérites du biométhane face aux énergies fossiles.
La filiale d’Engie, principal distributeur de gaz naturel en France et en Europe, a opté pour un grand plan médiatique – au budget top secret – afin de convaincre des vertus de cette énergie encore relativement méconnue du grand public. . Le biométhane est un gaz 100 % renouvelable, produit localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets locaux : en France, 5 000 agriculteurs fermentent déjà les fumiers et les résidus de cultures dans de grandes cuves, les digesteurs de méthane. . Ils produisent ainsi du biogaz qui, une fois épuré et odorisé par GRDF, devient prêt à être injecté dans les réseaux. Et permet ensuite de se chauffer, de cuisiner, ou peut être utilisé comme combustible.
« Percer la bulle d’attention »
« Nous sommes en « mission de décarbonation », explique la directrice générale de GRDF, Laurence Poirier-Dietz. Le gaz vert, dont 80 % provient du secteur agricole, est un vecteur clé de la transition énergétique. Il a un rôle important à jouer dans le cadre de la réduction des émissions et du « net zéro » à atteindre en 2050. Notre objectif est de développer son usage dans les territoires, en mettant en avant sa capacité de décarbonation. »
Le projet a démarré en septembre 2023. « Cela fait six ans que nous travaillons avec GRDF, mais c’est la première fois que nous menons une campagne de cette ampleur » souligne Gilles Fichteberg, co-fondateur de Rosa Paris, une agence du groupe Havas. Le scénario, tout en mettant l’accent sur le comique de la situation, avec des dialogues qui évoquent le ton de la célèbre série Dix pour-cents, veut « percer la bulle d’attention », selon l’annonceur, pour qui le sujet vaut le coup. « Il faut simplifier sa complexité grâce à un bon équilibre entre le spectacle et le message », il ajoute.
Un clin d’œil à Tom Cruise
Au cœur du film, une mise en abyme (dans tous les sens du terme), puisque Jamel Debbouze joue son propre rôle. Et hésite à se lancer dans une cascade audacieuse, du haut d’une tour de 50 mètres de haut, demandée par le réalisateur. « au nom du gaz vert ». Un clin d’œil aux prouesses de Tom Cruise, avec une bonne dose d’autodérision. Intéressée par le sujet, la star a déclaré banco. « Jamel Debbouze est une égérie très populaire, très positive, entre bienveillance et humour, applaudit Laurence Poirier-Dietz. C’était le personnage idéal à la fois pour le film et pour notre sujet. Nous avons tous été bluffés par sa capacité à s’impliquer, y compris physiquement. »
Avec près de 700 producteurs de biométhane, la France bénéficie d’une filière plus solide que celle de ses voisins européens. Chez GRDF, nous espérons avoir cinq fois plus de gaz injecté d’ici 2030 : « C’est une trajectoire réalisable, d’autant que la collecte des biodéchets est devenue obligatoire pour les particuliers depuis le début de cette année. » Alors, allez-vous sauter ou non de la tour – et de la falaise ? Réponse ce soir.