Divertissement

« J’ai réussi à bien vivre, je n’ai pas envie de mal mourir » : le poignant hommage de Yann Barthès au journaliste Charles Biétry qui a préparé sa fin de vie en Suisse

Le journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot, a demandé à son ami Yann Barthès, le présentateur de l’émission « Quotidien » sur TF1, de lire des extraits de sa chronique qu’il a écrite il y a un mois sur la fin de vie.

Alors que ce mercredi 10 avril 2024, le Conseil des ministres se penche sur l’épineuse question de la fin de vie, dont le débat s’ouvrira à l’Assemblée nationale le 27 mai prochain. Yann Barthesle présentateur de Quotidien, diffusé tous les soirs du lundi au vendredi sur TF1, a consacré une partie de son émission du 9 avril au sujet.

Le débat sur la fin de vie à l’Assemblée nationale le 27 mai

Charles Biétry, grande figure de la télévision et ami de l’émission, a annoncé qu’il souffrait de la maladie de Charcot. En cette période de débat sur la fin de vie, il a souhaité que nous lisions l’extrait de sa chronique publiée dans L’Équipe dans l’émission de ce soir. pic.twitter.com/5bIANIuPes

-Julien Bellver (@julienbellver) 9 avril 2024

Pour ce faire, il a lu, avec l’accord de l’intéressé, un extrait de la chronique du journaliste Charles Biétry, publié en mars dans les colonnes de L’Équipe. Affecté par La maladie de Charcotl’ancien patron des sports de Canal +, de France Télévisions ou encore de beIN Sports, a écrit ce texte pour saluer le projet sur l’aide à mourir lancé par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Mardi soir, sur le plateau, Yann Barthès, proche de Charles Biétry, a rendu hommage au combat mené par l’homme. Très ému, il a confié : « Je voudrais saluer ce soir un homme qu’on aime beaucoup, un homme avec qui on discute parfois, qui nous regarde ce soir comme il le fait tous les soirs, qui ne manque jamais de réagir au spectacle ». (…) Charles Biétry a été extrêmement important pour la télévision et le sport. Il souffre de la maladie de Charcot.

« Cette loi, un premier pas, peut nous offrir liberté et dignité »

En réaction, l’homme a salué l’initiative sur son compte X (anciennement Twitter). « J’ai réussi à bien vivre, je ne veux pas mourir mal. La maladie de Charcot m’a déjà privé de l’usage de mes jambes et de la parole. Bientôt, ce sera la respiration accompagnée de souffrance pour moi et les miens. Cette loi, un premier pas, peut nous offrir liberté et dignité. Merci. »

« Nous avons décidé que nous ne laisserions pas la mort décider à notre place »

Face à cette issue fatale, Charles Biétry a déjà préparé son grand départ : « La famille s’est réunie. Non sans émotion, non sans quelques larmes, non sans quelques mains serrées, nous avons décidé que nous ne laisserions pas la mort décider à notre place. Et si nous devions aller en Suisse, nous y irions. Les papiers sont prêts, la réservation est faite et les formalités sont accomplies. Avec ma femme et mes deux enfants, nous partirons ensemble mettre un terme à ma belle vie. Je Je n’ai toujours pas peur de mourir mais j’ai peur d’avoir peur pendant ce voyage qui sera difficile. »

En Suisse comme en Belgique, le suicide assisté est légal depuis de nombreuses années. Mais la décision, en France, de légiférer sur le sujet, alors qu’elle divise, redonne espoir à Charles Biétry. UN « cadeau du ciel », affirme le journaliste dans sa chronique…

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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