La précédente venue à Carhaix (29) du groupe écossais Simple Minds remonte à 1997. Une époque antédiluvienne, puisque le festival des Vieilles Charrues se déroulait encore à l’époque sur la place du Champ-de-Foire. Lorsque Jim Kerr lança, au tout début du concert, un tonitruant « Hello Carhaix ! », une grande partie des spectateurs eut sans doute l’impression de renouer avec un vieil ami. Le chanteur charismatique continua d’ailleurs, tout au long du set, à interpeller ses « cousins celtes de Bretagne ».
Des tubes à profusion
Si le show a démarré un peu lentement, le groupe de Glasgow s’est vite rattrapé en enfilant comme des perles les plus grands titres de sa monumentale discographie : « Love Song », « Mandela Day », « New Gold Dream », « Promised You a Miracle », « Belfast Child », etc. Les tubes se sont succédé à un rythme effréné, jusqu’à l’apothéose attendue de « Don’t You », sans doute la chanson la plus connue du groupe. Celle-ci a été reprise en chœur par une grande partie du public. « Une chanson pas facile à chanter mais que vous interprétez à merveille », s’est félicité le chanteur.
« Tu veux une dernière chanson ? »
Mais les Glasgowiens n’en ont pas fini. « Ça vous dérange si on chante une dernière chanson ? », a-t-il demandé en souriant. Sans surprise, le public a accepté et le spectacle s’est terminé par une superbe version de « Alive and Kicking », qui a ravi les fans de longue date et dans laquelle la phénoménale batteuse anglaise Clarisse Osei a montré toute l’étendue de son talent.
» Ça fait du bien ! «
Parmi les fans, il y en a trois qui se déhanchent depuis le début du concert. Anne-France, 56 ans, est venue de Rennes (35) avec sa fille Jeanne, 26 ans. Elles sont toutes les deux de grandes fans de Simple Minds. « C’est une joie de les voir ici. Ça fait du bien ! J’ai l’impression d’avoir perdu 30 ans ! », confie-t-elle. Jeanne, de son côté, est heureuse d’écouter la même musique que ses parents : « J’écoute beaucoup Simple Minds dans mon quotidien. Ça traverse les générations », explique-t-elle.
Un peu plus loin dans la foule, Hélène, 45 ans, originaire de Landerneau (29), voyait pour la toute première fois le groupe écossais. « Cela fait partie du patrimoine. C’est une musique que j’ai entendue toute ma vie, confie-t-elle. La chanteuse est une bête sur scène. C’est pour des moments comme ça qu’on aime venir aux Charrues ! »