A l’occasion des commémorations du 11 novembre, le 13H de TF1 a choisi de suivre les tirailleurs de la marine jusqu’à Lorient (Morbihan).
C’est ici que se trouve leur base, et que les apprentis tirailleurs se forment à un métier particulièrement exigeant.
Pour obtenir leur certificat, les candidats doivent passer la mythique épreuve du « tank », dans une eau à douze degrés.
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Le 13 heures
C’est l’exercice à ne pas manquer. Bien qu’ils aient tous des armes factices à la main, le sérieux est de mise chez ces étudiants en fusiliers marins. C’est une « opération atterrissage » qui s’organise aujourd’hui, et que l’on peut voir dans le reportage de TF1 ci-dessus. Les apprentis marines doivent être aussi à l’aise en mer que sur terre. Quand la plage est en vue, les moteurs sont coupés. L’exercice se fait de jour pour répéter les gestes, mais ce type d’opération se déroule systématiquement la nuit en conditions réelles. Car l’objectif est d’être le plus discret possible.
Tous les combattants ont cette qualité, c’est d’aimer leurs amis
Tous les combattants ont cette qualité, c’est d’aimer leurs amis
Vincent, ancien commando
Les premiers pas sur la plage sont les plus risqués, lorsque les soldats sont à découvert, et les plus exposés. Cibles mobiles faciles à repérer sur le sable clair. Mais en une minute, les soldats sécurisent la plage et deviennent quasiment invisibles. « Je ne les avais pas vus, je viens de les voir »réagit un passant, « ça se fond dans la couleur des roches ».
Un fusilier marin doit savoir se battre, mais aussi soigner et soigner un blessé. Sauver un frère d’armes est sans doute le plus difficile en situation de combat. L’ancien commando Vincent a développé cet exercice qu’il considère comme le meilleur pour préparer les jeunes soldats à leurs futures missions. « Il y a des gens qui mourront à la guerre, et d’autres qui seront blessés, mais qui peuvent être sauvés »explique-t-il au micro de TF1. «Tous les combattants ont cette qualité, c’est aimer ses amis. Et c’est vouloir rentrer à la maison avec eux »il se confie avec émotion.
J’ai paniqué, j’ai raté, j’ai bu la tasse
J’ai paniqué, j’ai raté, j’ai bu la tasse
Pascal
Mais voici l’épreuve mythique des marines de Lorient : celle que l’on appelle « le char ». Elle est la plus redoutée des étudiants. Dans un ancien gigantesque réservoir de carburant, partiellement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, l’eau stagne à 12 degrés. « J’ai chaud, je vais me rafraîchir un peu »sourit Pascal en descendant l’échelle, « Je ne rirai pas moins dans 10 secondes ». Sous l’eau, il n’y a aucune visibilité. Il faut cependant réussir à retrouver un plongeur caché à 4 mètres de profondeur en apnée. « J’ai paniqué, j’ai raté, j’ai bu la tasse »» se lamente le jeune aspirant en sortant, déçu par sa tentative.
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Il faut alors serrer les dents, et supporter le froid longtemps après sa sortie, sans enlever son uniforme trempé. « Avec des amis, c’est mieux. Ils m’élèvent au sommet, c’est incroyable »nous confie le même jeune soldat. « Quand je raconte ça à ma famille, mes amis qui ne sont pas issus du secteur, ils sont surpris »dit un autre, « Ça leur met des petites étoiles dans les yeux. Ils sont fiers de moi et je suis heureux ». Dans ce petit contingent, il y a une femme pour une trentaine d’hommes, à qui il reste encore deux mois d’examens pour un seul objectif : obtenir la meilleure note et choisir sa mission.