"J'ai l'esprit clair" : Raphaël Quenard répond aux rumeurs d'une "liste" d'acteurs accusés de violences
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« J’ai l’esprit clair » : Raphaël Quenard répond aux rumeurs d’une « liste » d’acteurs accusés de violences

« J’ai l’esprit clair » : Raphaël Quenard répond aux rumeurs d’une « liste » d’acteurs accusés de violences

« Mon esprit est clair. » Alors que le 77e Festival de Cannes s’ouvrait ce mardi avec la vague #MeToo dans toutes les têtes, Raphaël Quenard a évoqué dans une interview sur Canal+ des récentes rumeurs sur l’existence d’une « liste » de personnalités du cinéma mises en cause pour des faits de sexisme et violences sexuelles.

Invité de l’émission « Clique » présentée par Mouloud Achour sur Canal+, l’acteur a évoqué un sentiment « d’injustice et d’impuissance » lorsqu’il a vu son nom circuler aux côtés d’autres acteurs. Si l’existence de cette « liste » a depuis été démentie par Mediapart et le Festival de Cannes, Raphaël Quenard a reconnu avoir été touché par cette fausse information.

« Un certain goût de sang »

« Il y a un sentiment d’impuissance et de colère à être associé à quelque chose dont on ne sait pas de quoi il s’agit, qui n’est étayé par aucun fait, aucune accusation », explique Raphaël Quenard, assurant qu’il ne parle qu’en « son propre nom ».

Il dénonce une rumeur « initiée par des personnes habitées par l’énergie noire » et « profondément malveillante ». « Tout cela est le fruit d’un certain goût du sang qui anime les gens », dénonce Raphaël Quenard, à l’affiche du dernier film de Quentin Dupieux, « Deuxième acte », projeté après la cérémonie d’ouverture ce mardi.

Il regrette « une mécanique infernale » qui « fait du bruit », alors que tout cela « n’est que vent ». « Je dors comme une bûche parce que mon esprit est clair », a-t-il ajouté.

« Intransigeance »

Malgré tout, Raphaël Quenard, César de la meilleure révélation masculine pour son rôle dans « Scrapyard Dog », voit cette situation comme « un effet positif ». « Cette rumeur vient d’une préoccupation qui est la lutte contre toutes les formes de violences, mais principalement contre les femmes dans ce milieu », analyse-t-il. Il y a quand même un effet positif : rappeler que nous devons tous être intransigeants sur ces sujets, que nous devons tous les prendre en main. »

« S’il y a des actes qui sont commis, que c’est prouvé, étayé, il faut qu’il y ait de l’intransigeance », poursuit l’acteur. « Ce sont des sujets à traiter avec la plus grande rigueur, ce que les twittos ne démontrent pas », grince-t-il.

Dans le monde du cinéma français, le sujet des violences sexuelles est plus brûlant que jamais, sept ans après la chute du producteur américain Harvey Weinstein, et cinq mois après que Judith Godrèche s’est exprimée en France. L’actrice, qui a accusé les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon de viols dans son adolescence, présentera mercredi un court métrage « Moi aussi », réalisé en hommage aux victimes.

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