Au micro de France Bleu Poitou, le gérant du snack près duquel le drame a eu lieu assure que le mineur de 15 ans grièvement blessé « est un jeune qui n’a pas d’histoire, ni lui ni sa famille ».
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« C’est une victime collatérale« , a déclaré ce vendredi à France Bleu Poitou, Wajih Ayed, gérant du snack Le Pac-Miam situé place Coïmbra, dans le quartier des Couronneries à Poitiers, où un jeune adolescent de 15 ans a été grièvement blessé par balle dans un combat, jeudi 31 octobre, vers 22h45. Il est toujours entre la vie et la mort ce vendredi en début d’après-midi, dans un état potentiellement mortel.
« J’ai entendu des coups de feu, cinq ou six explosions en rafales. En sortant, j’ai vu le jeune homme allongé par terre« , précise le gérant du snack. « Je le connais, c’est un client. C’est un jeune homme très poli, je connais aussi sa famillecontinue-t-il. Cela me fait vraiment mal au cœur. Je sais que le jeune homme n’a rien à voir avec tout ça, je suis sûr qu’il n’a pas d’histoire, ni lui ni sa famille« .
« Ce n’est pas un gamin qui traîne dehors, il est très poli, très gentil, très discret« , a-t-il ajouté, décrivant « une veille d’un jour férié, une soirée tout à fait normale« . »J’habite le quartier depuis six ans, j’ai mon restaurant, il n’y a jamais eu de coups de feu comme ça« , a-t-il terminé.
Quatre autres personnes ont été blessées par balles, dont au moins deux jeunes de 16 ans, selon plusieurs sources policières à franceinfo. Si le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’était d’abord exprimé sur BFMTV à propos de «4 à 600 personnes« des participants à cette bagarre, parle d’une source policière »50 à 60 personnes » présent sur place. Des échauffourées ont éclaté et la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les participants à la rixe. Le calme est revenu dans la zone vers 23h30.
« Je veux d’abord appeler au calme« , a déclaré à France Bleu Poitou le préfet du département de la Vienne, Jean-Marie Girier. « JeIl n’est pas possible que certains puissent imaginer se faire justice eux-mêmes.« , a-t-il déclaré, assurant que « la police est mobilisée, l’autorité judiciaire est mobilisée aussi et il faut les laisser travailler« .
« De la même manière, j’appelle les familles à ne pas laisser les mineurs, parfois jeunes, errer dans les rues la nuit.« , a-t-il poursuivi. Vendredi soir, 80 policiers seront mobilisés dans le quartier des Couronneries, avec notamment des renforts des CRS8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. « Cela contribuera à ramener le calme dans le quartier et à éviter toute tension dans l’espace public.« , a-t-il terminé.