"J'ai entendu des rafales de coups de feu et j'ai vu le jeune homme allongé", raconte un commerçant.
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« J’ai entendu des rafales de coups de feu et j’ai vu le jeune homme allongé », raconte un commerçant.

Au micro de France Bleu Poitou, le gérant du snack près duquel le drame a eu lieu assure que le mineur de 15 ans grièvement blessé « est un jeune qui n’a pas d’histoire, ni lui ni sa famille ».

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C'est devant le snack Le Pac-Miam, situé place Coïmbra à Poitiers, qu'un adolescent de 15 ans a été grièvement blessé par balle lors d'une rixe le 31 octobre 2024. (FRANCE BLEU POITOU / RADIO FRANCE)

« C’est une victime collatérale« , a déclaré ce vendredi à France Bleu Poitou, Wajih Ayed, gérant du snack Le Pac-Miam situé place Coïmbra, dans le quartier des Couronneries à Poitiers, où un jeune adolescent de 15 ans a été grièvement blessé par balle dans un combat, jeudi 31 octobre, vers 22h45. Il est toujours entre la vie et la mort ce vendredi en début d’après-midi, dans un état potentiellement mortel.

« J’ai entendu des coups de feu, cinq ou six explosions en rafales. En sortant, j’ai vu le jeune homme allongé par terre« , précise le gérant du snack. « Je le connais, c’est un client. C’est un jeune homme très poli, je connais aussi sa famillecontinue-t-il. Cela me fait vraiment mal au cœur. Je sais que le jeune homme n’a rien à voir avec tout ça, je suis sûr qu’il n’a pas d’histoire, ni lui ni sa famille« .

« Ce n’est pas un gamin qui traîne dehors, il est très poli, très gentil, très discret« , a-t-il ajouté, décrivant « une veille d’un jour férié, une soirée tout à fait normale« . »J’habite le quartier depuis six ans, j’ai mon restaurant, il n’y a jamais eu de coups de feu comme ça« , a-t-il terminé.

Quatre autres personnes ont été blessées par balles, dont au moins deux jeunes de 16 ans, selon plusieurs sources policières à franceinfo. Si le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’était d’abord exprimé sur BFMTV à propos de «4 à 600 personnes« des participants à cette bagarre, parle d’une source policière »50 à 60 personnes » présent sur place. Des échauffourées ont éclaté et la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les participants à la rixe. Le calme est revenu dans la zone vers 23h30.

« Je veux d’abord appeler au calme« , a déclaré à France Bleu Poitou le préfet du département de la Vienne, Jean-Marie Girier. « JeIl n’est pas possible que certains puissent imaginer se faire justice eux-mêmes.« , a-t-il déclaré, assurant que « la police est mobilisée, l’autorité judiciaire est mobilisée aussi et il faut les laisser travailler« .

« De la même manière, j’appelle les familles à ne pas laisser les mineurs, parfois jeunes, errer dans les rues la nuit.« , a-t-il poursuivi. Vendredi soir, 80 policiers seront mobilisés dans le quartier des Couronneries, avec notamment des renforts des CRS8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. « Cela contribuera à ramener le calme dans le quartier et à éviter toute tension dans l’espace public.« , a-t-il terminé.

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