« J’ai compris que j’avais une médaille quand j’ai franchi la ligne » (Cyclisme (H))
« Quand vous êtes arrivé à la ligne d’arrivée, vous ne saviez pas que vous obteniez le bronze ?
Je ne savais pas à quelle position j’allais finir. C’est difficile de faire le point sur une course comme celle-là. J’étais concentré sur le fait de ne pas rouler car Valentin était là. (Madouas) devant. A ce moment-là, je ne savais pas que j’étais troisième. J’ai réalisé que j’avais une médaille quand j’ai franchi la ligne, en voyant Valentin si heureux. Remco (Évenepoel) dit : « Tu en fais trois. » Valentin a confirmé. Quand il m’a dit ça, j’étais encore plus contente. C’est une bonne surprise ! On ne pouvait pas espérer mieux aujourd’hui.
Tu avais à peine l’impression de sprinter…
C’est une impression. Un sprint après 270 km… J’avais de bonnes jambes aujourd’hui.
« À Montmartre, le bruit est quelque chose de difficile à décrire. Ce sont des souvenirs qui resteront gravés à vie
La course s’est-elle déroulée comme prévu ?
On improvise un peu. Je savais que Remco était devant et que Van Aert et Van der Poel allaient se marquer. Je savais aussi que j’aurais du mal à les suivre sur les pédales à Montmartre. On était un peu détachés au deuxième passage (depuis la butte Montmartre) avec Matteo (Jorgenson) et quand nous sommes revenus à tous les deux sur le plat, j’ai dit à Matteo : « Prends mon volant, nous irons ensemble. » On revenait de derrière, les deux se regardaient, ils ne voulaient pas rouler ensemble et ça a marché. Je n’ai pas trop roulé mais j’ai tenu bon, on ne sait jamais. Au dernier passage à Montmartre, la consigne était de ne pas rouler du tout. Je me doutais que Valentin allait jouer une médaille. Laquelle je ne savais pas. J’ai vu qu’on n’avait pas rattrapé Remco. Au final, on improvise, on y va au feeling. Mais j’aime bien courir comme ça.
Et comment avez-vous vécu cette ambiance ?
A Montmartre, le bruit est quelque chose de difficile à décrire, on est presque content d’arriver dans la descente où c’est plus calme. Ce sont des souvenirs qui resteront gravés à vie.
Monter sur un podium olympique est l’un de vos rêves de toujours ?
La médaille, c’est le Saint Graal. Avant d’arriver dans le milieu olympique, j’avais tendance à dire que la Coupe du monde, c’est au-dessus. Mais quand on se rend compte de l’ampleur… Florian (Rousseau) dis-nous: « Nous vous décrirons toute notre vie comme des médaillés olympiques. » C’est un exploit.