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« J’ai aimé ce côté de raconter des histoires, emmener les gens dans un rêve »


Chaque jour, une personnalité s’invite dans l’univers d’Élodie Suigo. Lundi 23 septembre 2024 : l’auteure, compositrice et interprète, Anaïs. Elle sort un nouvel album, « Un Sacré Numéro », et sera en concert au Café de la Danse le 9 octobre.

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Temps de lecture : 8 min

Sur le papier, Anaïs apparaît comme une chanteuse sauf qu’elle n’est pas une chanteuse comme les autres, de plus, elle n’aime pas faire comme les autres. Au début, il y a eu le groupe Opossum avec des concerts pour apprendre le métier, puis la scène solo avec comme compagnon un kazoo, une guitare et puis surtout une pédale Sampler, histoire de lui donner plus de voix. Cette voix est enfin de retour avec un tout nouvel album intitulé Un nombre sacréElle sera en concert au Café de la Danse le 9 octobre.

franceinfo : N’êtes-vous pas, comme il est écrit sur la pochette de ce disque, évidemment avec ce clin d’œil et cette Peugeot 205, un sacré numéro ?

Anaïs : Ah oui, je crois. Il y avait un clin d’oeil parce que c’est une expression un peu démodée et je suppose totalement que je fais des choses un peu démodées comme l’Auto-Tune. J’ai même fait une chanson sur l’Auto-Tune, où j’ai fait de l’Auto-Tune avec ma voix. Je suis un sacré numéro !

Je me suis demandé quelle place occupait cette voix et à quel moment elle entrait dans votre vie.

J’ai toujours tellement chanté que j’ai compris très tard que c’était mon instrument. J’ai joué de beaucoup d’instruments. Au bout d’un moment, j’ai eu un déclic, à 16 ans, quand j’ai écrit ma première chanson. Je me suis dit : mais en fait, tu es chanteuse ! C’était évident. J’étais l’une des rares personnes au collège à aller à la chorale. Et voilà. Après, j’ai compris que oui, c’était ça. C’était évident.

Ce qui est assez fou, c’est qu’à chaque fois, tu as gardé cette indépendance même quand tu étais seul sur scène avec tes instruments. Le but du jeu était de ne dépendre de personne, d’être toujours maître de ce que tu voulais dire, raconter, produire ?

Voilà. Je suis arrivé à une époque où il y avait beaucoup de rachats de maisons de disques, tout ça a ajouté un peu de mordant. J’ai fait deux albums après ça chez Universal, mais je ne me sentais pas très à l’aise là-bas. Je pense qu’ils ne comprenaient pas ce que je faisais parce que j’avais ce côté de faire comprendre aux gens que les vieilles chansons pouvaient être drôles et sociales.

« Je me sens aussi un peu comme un transmetteur de cette chanson réaliste, fantaisiste, qui pour moi est très forte. Mon cœur, mon amour vient vraiment de là. »

Avec le recul, que représente cette chanson ?

Au début, ça faisait vraiment partie du live et mon éditeur qui était intelligent, disait : «Celui-là, je pense qu’il y a du potentiel, tu devrais le réenregistrer en studio.« Je ne savais pas que ça allait être un succès parce que j’ai vu qu’il n’y avait que…Elle ne sort qu’avec des mecs noirs qui marchait très bien en live. Et puis, il y a eu des sursauts d’accélération avec le Printemps de Bourges et les fameuses Victoires de la Musique où je n’avais pas peur d’être qui j’étais. Je me suis dit : ouah, je vais arriver, je vais faire mon petit délire où je fais l’Écosse, je mets mon tee-shirt « I Love Lorie » pour plaisanter parce qu’il y avait des tee-shirts « I Love Madonna » et « I Love Britney » et puis évidemment la fraîcheur de Mon coeur, mon amour il a plu.

Dès le début, tu nous as montré la voie. A chaque fois que tu interprètes une chanson, il y a toujours des personnages. Et encore dans cet album, quand on l’écoute, il y a plein de personnages et chacun de nous devient un petit acteur des chansons, on n’est pas que spectateur ou auditeur.

Mais c’est tout. J’aime faire un mini-film, on y croit vraiment. C’est ce qui m’a toujours intéressé. Christine sur Le spectacle pas cherc’est une histoire, c’est une histoire courte. C’est pourquoi j’ai voulu faire la suite, Christine saison 2.

Écrire des chansons, tendre la main, est-ce aussi une manière de dédramatiser les choses ?

C’est tout. J’ai vraiment besoin de dédramatiser la vie.

« Je suis quelqu’un qui doit avoir quelque chose de vraiment triste, de profond, qui a besoin de ramener beaucoup de bonheur et de gaieté. »

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir la musique pour vous exprimer car c’est votre moyen d’expression ?

J’ai un grand instinct et je suis guidée par quelque chose d’assez profond. Je n’ai pas beaucoup confiance en moi, c’est pour ça que j’ai failli devenir prof d’anglais, ne faisant pas ce que je ressentais au fond. Mais en fait c’était évident et puis ça a pris plusieurs chemins. J’ai commencé dans un groupe. Et quand j’ai découvert cette pédale, je me suis dit : ça correspond exactement à ton amour des personnages. Tu as une voix très élastique avec un bon sens du rythme parce qu’il faut réussir à boucler toutes ces voix dans le rythme. Faire croire que c’est comme Fred Aster, que c’est facile quand on fait des claquettes. Et je pense que c’est juste moi. Quand j’étais petite, j’étais assez renfermée et je dévorais toutes les comédies musicales du monde et j’aimais ce côté de raconter des histoires, d’emmener les gens dans un rêve parce que c’est ça les comédies musicales, et puis de les divertir. Je pense que c’est vraiment, tout simplement, une part profonde de moi.

Que représente cet album, Un nombre sacré ?

J’ai l’impression que tout le chemin que j’ai parcouru sur mes albums précédents était pour enfin arriver à ce point. Pour pouvoir faire mes chansons avec un instrument en ayant acquis toute l’expérience que j’ai maintenant, sans avoir peur d’aller loin car il y a des chansons comme Trop vieux pour cette merdec’est n’importe quoi, ça part dans tous les sens, mais pourquoi pas ? Je crois que c’est mon album le plus abouti jusqu’à présent.

Grb2

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.

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