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« j’ai aidé ma mère à mourir », le récit poignant de l’écologiste Sandrine Rousseau à l’Assemblée nationale

Le député parisien s’est exprimé mercredi devant la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi du gouvernement sur la fin de vie, qui a entendu les chefs des principales religions.

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Sandrine Rousseau est à Paris le 26 janvier 2024. (JOEL SAGET / AFP)

«J’ai aidé ma mère à mourir.» La députée écologiste Sandrine Rousseau a livré mercredi 24 avril un témoignage poignant à l’Assemblée nationale, expliquant avoir été témoin du suicide de sa mère, gravement malade et en « souffrance », respectant son choix de mettre fin à ses jours. Elle s’est exprimée devant la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi du gouvernement sur la fin de vie, qui a entendu les chefs des principales religions.

« J’ai aidé ma mère à mourir, elle s’est suicidée et j’étais présent. Qui serais-je pour lui interdire de faire ça ?, a demandé le député de Paris. Si elle disait « respect » les positions des représentants de la religion, dont certains ont exprimé leur « inquiétude »Sandrine Rousseau a appelé à la réflexion « souffrance » les gens dont « la mort est très proche ».

Sandrine Rousseau avait déjà déclaré en 2013 que sa mère, atteinte d’un cancer en phase terminale, avait choisi de mettre fin à ses jours en prenant des médicaments, à l’âge de 68 ans. Elle expliquait avoir été témoin, impuissante, de la lente agonie de sa mère qui a duré neuf heures en total. « Bien sûr, il s’agit de la mort, mais ce qui est absent de vos propos, c’est la souffrance de ces personnes. En tant qu’hommes d’Église, en tant qu’hommes de foi, la souffrance a de l’importance »conclut-elle.

Cammile Bussière

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