La saison 12 de « Danse avec les stars » devait être sa dernière… Puis l’épuisante saison 13 avec Inès Reg devait être « Der des Ders ». Christophe Licata a finalement accepté de revenir sur le parquet. Confidences.
Ce sudiste a quitté son cocon familial pour une journée de promo parisienne bien remplie. Entre deux interviews, Christophe Licata est surpris de découvrir des messages de ses amis qui ont déjà son livre entre les mains : Chris Marques, Fauve Hautot… Ravi, et curieux de connaître leur avis, le danseur garde un oeil sur son téléphone.
Toute l’attention ces derniers jours s’est portée sur ses confidences sur « l’affaire Inès Reg-Natasha St Pier », mais il le rappelle, ce livre est avant tout dédié à sa passion pour la danse. Dans « Révélation(s) », paru ce 13 janvier (aux éditions Leduc), Christophe Licata revient sur ses débuts de danseur à seulement 6 ans et bien sûr, ses 13 saisons dans « Danse avec les stars ». Et s’il s’est lancé dans l’écriture d’un livre confidentiel, c’est parce qu’il s’était retiré de la série… avant d’être rattrapé par la production. En attendant de connaître le nom de ce partenaire qui a motivé son retour inattendu sur le court, Christophe Licata s’apprête à peut-être (enfin) remporter son premier trophée.
Pourquoi avoir choisi ce titre accrocheur, « Révélation(s) » ?
Christophe Licata. C’était mon idée. J’aime ce mot qui a plusieurs sens. J’ai eu des révélations personnelles et je fais des révélations. Je voulais aussi raconter ce que les gens ne voient pas dans la série, les moments intimes, difficiles… Je raconte tout. J’avais besoin de tout lâcher, sans filtre. C’est ainsi que j’ai livré mon journal au public.
Avez-vous ressenti une pression pour vous exprimer après la saison dernière ?
Oui, partout, surtout dans les médias. Mais je n’ai pas écrit ce livre pour ça. Dans ce document, je ne pointe personne du doigt. Cela parle avant tout de mon expérience de danseuse. C’est en me concentrant sur la danse et ma chorégraphie que je me suis protégé de tout ce qui aurait pu arriver ensuite.
Vous parlez de ce livre comme d’un « livre de thérapie ». Est-ce que cela a eu l’effet escompté ?
Oui et bien au-delà de mes attentes. C’était vraiment thérapeutique. Il ne s’agissait pas seulement de raconter l’histoire, mais de la revivre pour mieux comprendre certaines choses. Je n’arrêtais pas de me demander : « Pourquoi n’ai-je jamais gagné ? » En écrivant ce livre, j’ai réalisé que j’avais gagné bien plus qu’un trophée. Une fois terminé, j’ai appelé mes partenaires un à un pour les remercier. C’est en écrivant que j’ai réalisé tout ce qu’ils m’avaient donné. C’est ce qui a guéri cette frustration d’être l’éternel Poulidor de « Danse avec les stars ».
Rossy de Palma, Nâdiya, Amel Bent, Laëtitia Milot, Ophélie Winter, Nathalie Péchalat, Sylvie Tellier, Priscilla, Tatiana Silva, Linda Hardy, Dita von Teese, Inès Reg… Laquelle de vos partenaires vous a le plus fait progresser en tant que coach ?
Il y a eu un avant/après Amel Bent. Elle m’a offert l’esprit avec sa créativité et son envie de se renouveler perpétuellement. Cela m’a également permis de comprendre comment adapter mon enseignement à chaque partenaire, selon son caractère et son métier. Aujourd’hui, on peut me confier n’importe quel partenaire, je me sens capable de relever le défi.
Dans votre livre, vous évoquez cette complicité avec vos partenaires et les rumeurs d’amour qui ont pu en découler, comme avec Amel Bent. Des rumeurs qui n’ont pas été sans conséquences sur votre relation avec Coralie…
J’ai une femme en or, beaucoup seraient parties. J’ai la chance d’avoir une femme qui danse, donc elle comprend beaucoup de choses. Et j’ai su lui montrer qu’elle pouvait me faire confiance. C’est sûr que quand on ne danse pas et qu’on voit son mari danser une rumba avec un artiste, c’est dur pour les yeux. Il ne faut pas oublier que « Danse avec les stars » dure trois mois. Le reste de l’année, ma compagne est Coralie.
Grégoire Lyonnet occupe également une place importante dans votre livre. Es-tu toujours aussi proche ?
Bien sûr, nous avons fêté le Nouvel An ensemble avec Alizée ! C’est le parrain de mon fils, j’ai été témoin de son mariage, il a été témoin du mien… Avec lui, j’ai découvert l’amitié, la véritable amitié. Et c’est drôle parce qu’au début, en compétition, ce n’était pas mon ami (rires).
Votre petit garçon de 7 ans grandit avec deux parents danseurs, un parrain qui tient une école de danse… Ça l’intéresse aussi ?
Non pas du tout ! Il est tellement entouré de gens qui dansent et il voit ses parents danser tout le temps, peut-être qu’il y a quelque chose en lui qui… Ce n’est pas son truc. Nous avons essayé mais non, il n’aime pas ça. Il s’amuse en roller et tant qu’il fait ce qu’il aime, c’est ce qui compte pour moi. Et on parle tellement de danse tout le temps à la maison que je suis contente de parler un peu de roller avec lui.
Dans votre livre, il est aussi question du corps et de la fatigue physique après tant d’années de danse… Avez-vous déjà eu envie d’y aller doucement ?
Il faut savoir écouter son corps et parfois il faut savoir décélérer, mais sans s’arrêter. Je ne pouvais pas arrêter de danser, je mourrais. C’est viscéral pour moi, comme respirer (il fait une pause, s’émeut). Depuis que je suis petite, la danse a été toute ma vie. C’est mon refuge.
Il y a des passages dans le livre qui parlent des hauts et des bas avec certains de vos partenaires, vos collègues danseurs du spectacle… Anticipez-vous leur réaction ?
J’aurais peut-être hésité à raconter tout cela si j’avais lu le livre avant. Je n’ai laissé personne le lire, ni mes parents, ni mes sœurs, ni la production, ni mon ami Chris Marques… La seule personne qui l’a relu, c’est ma femme Coralie. Je ne voulais pas qu’on me dise : « Peut-être que tu ne devrais pas dire ceci ou cela. Evidemment je crains la réaction de certains mais j’espère qu’ils la prendront bien. Je pense que je suis gentil avec chacune des personnes citées dans le livre. Et s’il y a des choses qui ne conviennent pas à certaines personnes, nous avons aujourd’hui des relations suffisamment solides pour qu’elles décrochent le téléphone et en parlent.
Vous revenez également sur des moments de la série, où vous avez remis en question certains choix de chansons dans la production…
Plusieurs fois, j’ai pensé que les choix musicaux n’étaient pas les bons, mais à chaque fois, les peintures que j’ai réalisées pour les accompagner ont été un succès. Certains ont même été des moments forts du spectacle. Et quand la musique ne m’inspire pas, je me retrouve devant une page blanche et finalement elle m’oblige à progresser, à sortir de ma zone de confort. Alors maintenant, j’ai confiance.
Est-il vrai que la production met parfois en avant un couple plus qu’un autre, pour éventuellement influencer l’issue de la compétition ?
Non et le public n’est pas dupe. On a tous le même temps de cassette, le même temps de danse… C’est assez sincère ce qui se passe. Au-delà de la danse et de la technique, certains couples ont gagné parce qu’ils ont touché le public et ce n’est pas grave, il faut l’accepter. Comme Emmanuel Moire et Fauve Hautot, qui ont ému toute la France avec une danse et qui ont gagné, alors que sur toute la saison, Amel Bent a été meilleure (dans la saison 3 diffusée en 2012). Je l’ai appris progressivement, étant arrivé dans le spectacle en tant que jeune danseur fougueux issu de la compétition, avec ses oeillères. Mais au final, c’est le cœur qui gagne.
J’ai dit à Inès que ma seule façon de l’aider dans cette affaire était par terre.
Christophe Licata
Vous comparez votre expérience sur « DALS » saison 13, marquée par de fortes tensions entre votre compagne Inès Reg et Natasha St-Pier, au « harcèlement scolaire »…
Il y avait ce malaise que j’avais déjà ressenti à l’école, quelque chose n’allait pas. L’ambiance était tendue… Et si je me sentais si seule et abandonnée, c’est aussi un peu de ma faute car j’ai décidé de garder tout cela secret pour protéger mon entourage. Heureusement j’ai pu compter sur le soutien de Fauve et Chris Marques. Et je me suis réfugié dans la danse, en parlant au sol, à travers mes chorégraphies. J’ai mis mon âme, mes tripes, tout ce que je ne pouvais pas dire.
Pour protéger votre entourage, vous avez même caché le fait d’avoir été agressé physiquement dans la rue… Comment ont-ils réagi lorsqu’ils l’ont découvert par la suite ?
Quand je suis rentré du spectacle, ma femme a vu que je n’étais pas au meilleur de ma forme. Je lui ai tout confié, je ne pouvais plus tout garder pour moi. Elle était abasourdie et m’a reproché de ne pas lui en avoir parlé….
Vous qui étiez si proche d’Inès, vous ne vouliez pas la défendre ?
C’est dur de voir la personne avec qui on danse si triste, ça fait mal. Je voulais la protéger. Mais j’ai dit à Inès que ma seule façon de l’aider dans cette histoire, c’était par terre, en dansant, parce que je ne savais pas faire autrement. Et je ne voulais pas prendre parti, cette histoire ne me concernait pas. Elle a touché quelqu’un que j’aime beaucoup, je suis son amie et j’étais là pour elle, mais je suis aussi l’amie d’Anthony (Colette), de Natasha (St-Pier)… Mon rôle était de tenir la main d’Inès et de la prendre. jusqu’au bout, et c’est ce que j’ai fait.
Peut-on encore parler de la « famille DALS » ?
Oui s’il vous plait. C’est exactement ce qu’est une famille.
Famille dont vous étiez prêt à prendre vos distances, en arrêtant de participer à l’émission, avant d’être ramené pour la saison 14…
J’ai appelé les producteurs, que je considère comme mes parents télé, pour leur expliquer pourquoi je voulais arrêter. C’était une décision difficile à prendre, une véritable perte. Et ils ont fini par me rappeler et ça m’a fait le même effet que les premières fois parce que je ne m’y attendais pas. J’ai pris le temps de réfléchir et j’ai décidé d’y retourner, non seulement pour le partenaire que je vais avoir, mais parce que j’ai demandé à organiser mon emploi du temps pour passer plus de temps avec mes proches pendant le tournage. C’était ma seule condition, je ne peux plus passer trois mois sans voir mon fils.
Avez-vous déjà rencontré ce nouveau partenaire mystère ?
Ah non, pas encore ! J’ai hâte de la rencontrer, de créer un lien avec elle. J’espère pouvoir le faire briller.
Même si vous ne ressentez plus cette frustration de n’avoir jamais gagné le « DALS », avez-vous toujours envie de gagner cette année ?
Je reste un compétiteur, donc je ferai tout pour cela. Mais mon objectif ultime, bien plus que le trophée, est que ma compagne se souvienne de cette aventure pour le reste de sa vie. Je veux mettre des paillettes dans sa vie (rires). Je n’ai pas réussi l’année dernière avec Inès et c’est ce qui m’attriste le plus.
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