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« J’adore ce métier, pour rien au monde je retournerais dans un bureau » : de docker à gestionnaire de port, Amandine a trouvé sa place dans les métiers maritimes

Déterminée et prudente, deux qualités qui ont amené la maman d’Aëlys, 6 ans, à travailler sur les quais de Port-Vendrais. L’ancienne contrôleure qualité s’est d’abord fait une place parmi les dockers, grâce à des changements de vitesse précis et une dextérité remarquable. Aujourd’hui récemment diplômée d’agent portuaire, affectée au carénage et à la plaisance, elle aime son métier. Nous l’avons rencontrée à Port-Vendres.

Mesurant six mètres, Amandine Lamoureux est minuscule sous l’immense portique bleu du carénage de Port-Vendres qui peut soulever des bateaux de plus de 140 tonnes. Autour de son cou, entre ses doigts, le boîtier de commande composé d’une dizaine de joysticks et de boutons, qui nécessite une parfaite connaissance technique et un contrôle de haute précision.

L’ancien docker rejoint et féminise donc davantage l’équipe de carénage de Port-Vendrais. A l’aide de ce coffret, Amandine contrôle les délicates manœuvres du gigantesque portique.
Ve. P.

Ses compétences dans l’exploitation de cette machine méritent un grand respect. Il faut dire qu’à 35 ans, Amandine a surmonté de nombreux obstacles. L’ancien nageur et hockeyeur subaquatique de Perpignan a toujours voulu travailler face à la mer, mais sans diplôme spécifique, le défi était difficile.

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Certificat de qualification professionnelle pour dockers

En attendant une opportunité, elle travaille sans conviction dans la restauration rapide, puis effectue un stage de 6 mois chez Fruit Company pour contrôler la qualité des bananes. Ce n’est pas le métier de rêve, mais elle se culpabilise sur les quais et fait ses preuves, jusqu’au jour où un contremaître docker lui propose de rejoindre l’équipe, histoire de féminiser le métier ! Elle attendait juste qu’Amandine se dévoile. Embauchée comme « occasionnelle », elle prend sa revanche, obtient le certificat de qualification professionnelle des dockers, le Cacès, pour exploiter son ascenseur et se passionne pour la répartition des charges, les manœuvres et la sécurité portuaire. Mais le poste n’est pas permanent, et la jeune maman, qui alterne travail horaire et périodes de chômage, est en difficulté.

Amandine Lamoureux ne veut rien perdre de sa féminité, malgré la manipulation dans son métier, elle met un point d’honneur à avoir de jolis ongles !
Ve. P.

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Je voulais garder ma personnalité, même dans un monde d’hommes

Sa persévérance sera couronnée en 2020, puis plus récemment par un CDI au sein de la Compagnie Portvendraise suite à une formation de gestionnaire de port. Bien sûr, Amandine est fière des progrès qu’elle a réalisés, mais plus encore de la reconnaissance de ses compétences : « Ici au carénage, je suis dans une équipe efficace et sympathique, qui n’a jamais fait de différence et ne m’a jamais reproché d’être une femme. J’apprends avec eux et notamment avec mon partenaire qui me fait confiance. J’ai voulu garder ma personnalité, même dans un monde d’hommes, j’ai toujours une touche de rose sur moi et surtout des ongles impeccables j’adore ce métier, pour rien au monde je ne retournerais dans un bureau, que ce soit avec mes collègues ou mes clients. , les contacts sont sympas, on est dans le loisir et la passion !

Ils m’attendaient au coin de la rue !

Et quand on parle de ses qualités, elle dit en souriant : « Je fais très attention, c’est peut-être la chose la plus féminine qui ressort ! Ma concentration est extrême, comme le jour où j’ai sorti un chalutier de 132 tonnes de l’eau, on ne pouvait pas se manquer car on attendait partout. » le coin!’ Et la mère d’Aëlys conclut : « il faut croire en ses rêves et trouver encore plus de motivation auprès des détracteurs. Je ne pense pas être un exemple, j’espère peut-être, ayant ouvert une porte. »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.

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