En soutien d’une bulle permanente de plus de 200 policiers autour du relais, les dispositions des préfectures sont impressionnantes pour le passage de la flamme, ce lundi 13 mai, à Millau, Sète et Montpellier.
Tout au long de sa lente ascension vers Paris, la flamme est entourée d’une escorte soigneusement entraînée de 115 gendarmes et policiers, appuyés par une centaine de CRS et une caravane de véhicules : 31 en configuration « engagement », comme ce sera le cas à Montpellier, Millau ou entre Balaruc-les-Bains et Sète, 13 en configuration « agile » pour des sites moins accessibles comme le Mont Saint-Clair.
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Sur toutes les routes empruntées ce 13 mai, près de 2 000 policiers et gendarmes locaux seront également mobilisés pour faire face à tout type de menace ou de revers : risque terroriste, manifestations, tentatives d’extinction de la flamme.
2 hélicoptères, 8 bateaux, 4 équipes de déminage…
Dès ce lundi matin, la Préfecture de l’Aveyron annonce le déploiement de 400 gendarmes, policiers et pompiers. Dans l’Hérault, 1 088 policiers, 447 gendarmes et 180 pompiers seront sur le pont, appuyés par un dispositif imposant : 2 hélicoptères, 7 drones, 4 équipes de déminage, 10 équipes cynophiles, 8 bateaux pour sécuriser le littoral là où la flamme est en son sein. Partie Sétoise.
Le relais en Occitanie jusqu’au 19 mai
Après une escapade d’une journée en Corse ce mardi 14 mai, la flamme olympique retrouvera l’Occitanie jusqu’au 19 mai. Elle sera aux OP le mercredi 15 mai avec un départ tôt le matin du Canigou pour arriver à Perpignan dans la soirée.
Des lieux hautement symboliques seront également traversés comme le Centre National d’Entraînement en Altitude de Font-Romeu, où ont été forgées de nombreuses médailles olympiques françaises. Prades, Céret et Collioure seront également traversés.
Parmi les relais, on notera la présence à Perpignan du handballeur Ludovic Fabregas.
Jeudi 16 mai, le relais fera une incursion dans l’Aude. Aux côtés de la chanteuse Olivia Ruiz, 100 relayeurs porteront la flamme de Gruissan à la cité de Carcassonne, en passant par Narbonne, la forteresse de Peyrepertuse, Lagrasse, Limoux et Castelnaudary.
Vendredi 17 mai, direction Haute-Garonne et Toulouse. Partie d’un lycée professionnel de Revel, la flamme passera notamment par Muret, Colomiers et Bagnères-de-Luchon pour être allumée dans la vasque du Stade Ernest Wallon, à Toulouse, à 19h30.
Le parcours du relais en Occitanie se terminera par des passages dans le Gers le 18 mai et en Haute-Pyrénées le 19. Elle se dirigera ensuite vers le Sud-Ouest avant de repartir vers la Région Centre puis l’Ouest avec une étape attendue au Mont Saint-Michel le 31 mai.
La flamme s’arrêtera à Paris le 14 juillet avant de mettre le cap vers le nord puis de regagner la capitale pour l’ouverture des Jeux le 26 juillet.
« Ce relais, c’est le Tour de France », a comparé le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch. Sur les 31 véhicules du convoi de la flamme, 17 sont occupés par les forces de l’ordre, 10 par le comité d’organisation et 4 par des partenaires.
A75 fermée dans le secteur du Viaduc de Millau
D’importantes restrictions de circulation ont été prises, à commencer par l’autoroute A75, fermée entre l’échangeur 45 (Millau Saint-Germain) et l’échangeur 46 (Beaumescure), de minuit dimanche à 10 heures lundi, en raison du passage tôt le matin de la flamme sur Millau. Viaduc.
Dans l’Hérault, les autorités annoncent une fermeture des itinéraires empruntés deux heures avant la traversée en moyenne. Des perturbations sont également attendues sur le réseau SNCF, notamment à Sète entre 13h50 et 14h10 en raison de l’ouverture de deux ponts.
Les drones seront abattus
L’accès à l’ensemble de Sète sera restreint en raison d’un tracé qui divise littéralement la ville en deux. L’accostage et la circulation des bateaux seront également interdits par arrêté en raison du passage du relais sur le littoral. Autant dire qu’il vous faudra planifier et anticiper vos déplacements ce lundi, et sans doute privilégier le télétravail lorsque cela est possible.
Le préfet de l’Hérault a rappelé que « Toute forme de manifestation est interdite sur le parcours et doit faire l’objet d’une demande pour avoir lieu ailleurs. » Il a également mis en garde tous les petits malins qui seraient tentés de survoler le cortège officiel avec un drone pour le filmer : « C’est strictement interdit. Tout appareil sera immédiatement abattu pour des raisons de sécurité ! »
Le message est clair. « C’est la réputation de la France qui sera en jeu jusqu’au 11 août »prévient un officier supérieur de la gendarmerie.